Plusieurs observateurs ont blâmé Aaron Judge, le capitaine des Yankees de New York, de ne pas avoir mis suffisamment d’efforts afin de convaincre Juan Soto de demeurer avec l’équipe qu’il représente lui-même si fièrement.
Nous connaissons aujourd’hui la cause des insuccès de Judge et ça va en surprendre plus d’un : Juan Soto a décidé de changer son numéro de téléphone cellulaire au moment même où il est devenu joueur autonome afin d’éviter un volume d’appels trop important et plusieurs sources de distraction possibles. Du fait même, le joueur autonome le plus en vue depuis Shohei Ohtani l’an passé, se coupait de ses anciens coéquipiers chez les Yankees, dont son capitaine Aaron Judge.
Difficile pour le grand numéro 99 d’user de toute son influence en devant passer par l’agent de Soto, Scott Boras. Il faut aussi se demander si Soto a eu le temps de lier des liens d’amitié avec quiconque dans le vestiaire des Yankees considérant le fait que lorsque tu change ton numéro de téléphone, tu en informe au minimum ton cercle restreint d’amis.
Une preuve de plus de l’influence de Boras qui a mené le bal de A à Z en gérant les communications à la place de son client au cours des dernières semaines. C’est le rôle d’un agent me direz-vous et vous avez raison, mais connaissant la réputation de Boras, il ne serait pas surprenant que ce dernier ait lui-même suggéré à Soto de couper les ponts avec ses coéquipiers afin de le laisser faire son travail en toute quiétude.
Autre constat que l’on peut tirer de cette histoire est que Soto, qui a voyagé beaucoup depuis son arrivée dans les Majeures, n’est peut-être pas le joueur d’équipe idéal? Oui, il est bon, il est même très très bon, mais doit-on se questionner sur son réel désir d’interagir avec son entourage autant que d’accumuler les statistiques personnelles? La question se pose et d’avoir vu ce dernier ne pas donner la chance à Judge (au minimum) d’entrer en contact avec lui soulève des doutes raisonnables.
Selon Bob Nightengale, depuis qu’il a signé chez les Mets, Soto aurait tenté de communiquer avec d’anciens coéquipiers chez les Yankees, mais ont ne connaît pas le taux de réponse à ce jour.
Oui, toutes les équipes désireuses de mettre Soto sous contrat avaient accès à son agent et aussi (fort possiblement) à Soto lui-même, mais toutes autres personnes voulant l’influencer devait s’en remettre à Boras. Gageons que David Ortiz, lui, a reçu en primeur le nouveau numéro de la part du jeune Dominicain, mais il ne fallait pas compter sur lui pour faire des faveurs aux Yankees ni à Aaron Judge.
Une bien drôle de situation qui met en lumière plusieurs éléments : l’influence de Scott Boras à titre d’agent, le véritable désir de Juan Soto de vouloir se faire des amis et le fait aussi que les relations ne tiennent qu’à un fil dans un monde sans cesse influencé par l’argent.
Je suis curieux de savoir combien d’anciens coéquipiers de Soto chez les Yankees répondront à son appel au cours des prochains jours?