L’avantage de jouer à la maison dans le monde du sport est bien réel. Je trouve que c’est encore plus vrai pour un closer quand l’équipe fait bien les choses.
Par exemple? On se souvient tous des entrées de Mariano Rivera et d’Éric « Game Over » Gagné dans le Bronx et à Chavez Ravine. Sur l’air d’Enter Sandman et de Welcome to the Jungle, les gars arrivaient avec une certaine aura et on savait que le match était déjà fini, et ce, même s’il restait encore pas moins de trois retraits à aller chercher.
Les Blue Jays ont tenté d’utiliser les rénovations du Rogers Centre à leur avantage pour tenter de créer de quoi du genre quand vient le temps de sortir Jordan Romano. On y va avec le jeu de lumières et on veut mettre l’emphase sur le fait que le Canadien va faire la job.
Et vous savez quoi? Visiblement, ça fonctionne. Que ce soit pour ça ou pour une autre raison, à la maison, il n’a pas encore donné de point mérité à ses adversaires.
Mais ce n’est pas exactement la même histoire sur la route.
En fait, comme l’a souligné Mike Petriello, si sa moyenne de points mérités est de 0.00 à la maison, sur la route, il en a une de 7.15. Le jour et la nuit, donc, autant pour sa moyenne que son taux de buts sur balles ou pour ce qui est de l’OPS de ses adversaires.
La dernière semaine a été un bon exemple. Dimanche, contre les Yankees, on lui a demandé d’effectuer cinq retraits pour éviter le balayage à la maison – et il a répondu avec aplomb.
Mais mardi contre les White Sox à Chicago? Il a donné deux points mérités à Luis Robert alors qu’il avait un coussin de deux points pour fermer les livres en Illinois. Cela a ouvert la porte à un long match qui s’est finalement terminé en 12e manche par un gain des locaux.
Cette saison, Romano a une moyenne de 3.12, 17 sauvetages, trois sabotages, une avance maintenue et un ERA+ de 128. Et clairement, ce ne sont pas ses chiffres à domicile qui jouent contre lui.
D’ailleurs, il a peu de sauvetages en juin (parce que les Jays se font laver ou lavent leurs adversaires), mais on note que 12 de ses 17 sauvetages sont à la maison.

Son dernier sauvetage sur la route remonte au 27 mai. Et avant ça, il faut remonter au 28 avril, où quatre de ses huit premiers sauvetages ont été acquis aux États-Unis.
On sait que l’enclos du club a besoin d’aide un brin pour se rendre jusqu’à Romano, mais il est de plus en plus d’actualité de se demander si le club ne devrait pas aller se chercher un autre gars capable de fermer les livres afin d’offrir un peu d’assurance à Romano.