À la fin de sa carrière, le natif de Toronto sera considéré comme l’un des trois meilleurs Canadiens à avoir foulé les terrains du baseball majeur en compagnie de Larry Walker et de Ferguson Jenkins (mention honorable à Éric Gagné). Ses performances globales lui ouvriront fort possiblement les portes du Temple de la renommée et avec raison.
Plus tôt cette saison, il a affirmé avec humour que ses jeunes coéquipiers ne connaissaient pas réellement le vrai Joey Votto. La séquence qu’il vit actuellement fait ressortir au grand jour de quoi il est capable.
Hier, face aux Phillies, Votto a frappé un 14e coup de circuit en 19 matchs (un 26e cette saison), ce qui signifie une nouvelle marque d’équipe chez les Reds. Cette étape historique est encore plus impressionnante considérant l’abondance de talent qui a défilé au sein de la concession depuis le vieux Riverfront Stadium jusqu’à aujourd’hui.
À 37 ans, Votto est un phénomène. Non seulement il est un joueur de balle remarquable, mais il est aussi un être humain très coloré. Ses interactions avec de jeunes partisans cette saison et par les années passées ainsi que ses prises de position tranchantes font de lui un être un peu à part.
Rappelons qu’il a mentionné il y a quelques semaines qu’il en avait assez d’entendre encore des commentaires négatifs au sujet des Astros et qu’il était temps de passer à autre chose.
Plus silencieux au bâton depuis quelques années, il est d’ailleurs le premier à avouer sa baisse de régime, mais sa saison 2021 est à la hauteur de ses standards habituels.
Mine de rien, les performances inspirantes de Votto provoquent un effet fort positif sur le rendement de son équipe et les Reds sont encore au cœur de la course au premier rang dans la Centrale de la Nationale. Cincinnati occupe le deuxième rang, à sept matchs et demie des Brewers.
Frappeur de plus de .300 en carrière, Votto frappe pour .285 cette saison et il sort la balle du stade avec régularité. Malgré qu’il ne soit plus une jeunesse, il est encore très solide en défensive et son enthousiasme transporte match après match sa formation.
Fait à noter, il devrait entrer dans le club des 2 000 coups sûrs au cours des prochains jours, lui qui en cumule actuellement 1 998.
Comme le bon vin, l’Ontarien gagne en maturité et a retrouvé son petit goût corsé qui l’a démarqué aux yeux de bien des lanceurs depuis 2008, alors qu’il finissait deuxième au scrutin de Recrue de l’année derrière Geovany Soto des Cubs.