À Montréal, plus de 100 000 yeux étaient obnubilés par Le Junior – le fils du grand Vlad – , qui a claqué le walk-off home run le plus historique du printemps. Lors de cette claque, son camarade Bo Bichette, qui frappait derrière lui a festoyé cette bombe de façon explosive. Une réaction que j’ai observée de près parce que Le Bo mérite autant d’amour que le 27, à mes yeux. Une belle danse des deux inséparables. L’un, sur le sentier et l’autre, dans le cercle d’exercice des frappeurs.
Regardez la réaction du Bo!
Par contre, le chapitre Guerrero-Expos a soudé la relation entre le père et la ville de Montréal. Rien de plus normal avec la stature de Vlad père. Mais, dans mon cas, un fier partisan des Jays depuis 1993, je ne peux ignorer Bo Bichette, qui, pour moi, est plus mûr que Junior pour le show. Vous avez bien lu. Vous n’avez pas besoin de lunettes. Ou pour ceux qui en portent, ne courez pas chez votre optométriste afin de changer vos lentilles.
Les deux top-espoirs se retrouvent parmi le top-20 des meilleurs prospects de tous les systèmes mineurs. Vlad figure au 3e échelon et Bo, au 13e. Pendant que je compose ces quelques phrases, mon encéphale est toujours en mode « pourquoi » ? La seule lacune, si ç’a en est une, qu’a Bichette comparativement à Guerrero se situe au niveau de l’âge. Bichette a un an exactement de plus que son camarade. Le fils de Dante mérite-t-il vraiment d’être exclu du top-10 des espoirs? Je soulève seulement le point!
Comprenez-moi bien. Mon coeur bat également pour Guerrero, mais Bichette en mérite tout autant. Il ne suffit que de zieuter leurs statistiques afin de saisir la nature de mes propos. Bichette, c’est du lourd. Un poids lourd. Depuis qu’il tient un bâton entre ses 10 doigts, Bichette se fait marteler que son élan n’est pas élégant et convenable. Pourtant, il frappe avec beaucoup d’autorité même à ce niveau.
Lors des pratiques au bâton, j’étais estomaqué chaque fois qu’il s’élançait tellement sa puissance résonnait dans le vieil immeuble surnommé le Big-O. Son camp printanier a été un peu moins fumant que son grand compagnon au niveau du bâton, mais il n’en demeure pas moins qu’il a autant d’étoffe et qu’il est réellement mûr pour le circuit Manfred.
Peu importe, on se souviendra toujours du moment clutch auquel a répondu Vladimir Guerrero Junior lors du dernier match printanier 2018… en fin de neuvième manche, de surcroît.
Bref, n’oubliez qu’il y a Vlad… mais qu’il y a également le Bo Bichette.