Hyun-Jin Ryu : un plus gros impact hors du terrain que sur le terrain à Toronto

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 15 juin 2022 à 14h00

En vue de la saison 2020, les Blue Jays ont été la seule équipe à offrir un contrat de quatre ans à Hyun-Jin Ryu. C’est pour ça que le Coréen a signé en ville. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi les Angels ne lui ont pas offert le même contrat, mais ça, c’est une autre histoire.

On se doutait que la quatrième année allait être de trop, mais l’impact immédiat de sa signature valait la peine et le risque.

Finalement, il a eu une énorme saison en 2020, en a arraché en 2021 et là, il vient de subir une blessure qui va mettre fin à sa saison et qui devrait l’empêcher de commencer la prochaine campagne.

Dans le meilleur des cas, il revient en fin de saison 2023 (avec plus d’un an d’absence) et dans le pire des cas, il a lancé son dernier match à Toronto s’il subit un Tommy John.

Quel constat tirer de sa carrière à Toronto, si celle-ci est terminée?

Évidemment, depuis 12 mois, il n’est pas le lanceur de 2020 et au niveau baseball, il n’en a pas donné pour 80 M$, on s’entend. Mais le plus important ici, c’est l’impact hors du terrain.

L’an dernier, comment quantifier sa présence de vétéran autour d’Alek Manoah? Les deux étaient toujours ensemble et il a été le premier mentor dans la MLB d’un jeune qui va assurément se battre pour un Cy Young un jour – et peut-être même cette année.

En 2020, alors qu’il était dominant sur le monticule, Ryu a amené les Jays en séries. Sans lui, est-ce que l’organisation est assez crédible pour convaincre Scott Boras (l’agent de Ryu) de faire signer son client George Springer en ville? Je ne sais pas.

Est-ce que Marcus Semien débarque en ville sans l’impact de la saison 2020 de Ryu? Je ne sais pas.

Un peu comme R.A. Dickey qui a soudé les fans de partout au pays en arrivant (à défaut d’avoir bien lancé) il y a quelques années, Ryu aura eu un peu de succès sur le terrain, mais il aura crédibilisé (au bon moment) une organisation qui en aura eu besoin.

Il a accepté de signer à Toronto alors que ce n’était pas encore cool de le faire et maintenant, la rotation des Jays est solide.

Elle n’est pas parfaite en raison de son absence, mais elle est solide.

Si Ryu a lancé son dernier match à Toronto, il laisserait derrière lui une organisation en meilleure santé que celle où il est arrivé en 2020, juste avant que la pandémie ne frappe. Parce que, en plus, ses premières années à Toronto ont été jouées à Buffalo et à Dunedin en grande majorité, ce qui n’était pas le plan.

Ce n’est peut-être pas le bilan que les patrons torontois espéraient, mais ce n’est pas complètement vilain non plus quand on le regarde comme ça, non?

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Blue Jays de Toronto, Hyun-Jin Ryu

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