Parce que 30 années ont passé depuis leur dernière victoire en Série mondiale, je vous propose – à quelques heures du premier match de la dernière scène de la saison 2018 – un retour sur la formation des Dodgers ayant remportée les grands honneurs du baseball majeur en 1988.
Devant les Mets
À l’aube de la saison 1988, beaucoup de gérants d’estrade donnaient la Série mondiale aux Mets de New York. Champions en 1986 devant les Red Sox, avec une formation formée des Darryl Strawberry, Dwight Gooden, John Franco et Gary Carter, les Mets avaient tous les ingrédients de la recette pour remporter la troisième Série mondiale de leur histoire. Très peu avaient vu les Dodgers comme des aspirants sérieux aux grands honneurs. Pourtant, avec une fiche de 94 victoires et 67 défaites cette année-là, l’équipe dirigée par Tommy Lasorda termine sa saison régulière au premier rang de la section Ouest, sept matchs devant la Reds de Cincinnati, et obtient son laissez-passer pour la finale de la Nationale. Au bout de sept parties enlevantes contre les Mets, les Dodgers ont le dessus sur la machine new-yorkaise. Dans le septième et dernier match de la série, le monde du baseball est sans mot devant un grand lanceur à l’allure austère, Orel Hershiser. Il bat à lui seul ou presque l’équipe de Devey Johnston avec un blanchissage. Cette performance lui vaut le titre de joueur par excellence de la série.
La bataille californienne
Encore soufflés par cette victoire à l’arrachée devant les puissants Mets, les Dodgers se lancent à l’assaut des Athletics d’Oakland, la force émergeante de l’Américaine avec les Canseco, McGwire, Steinbach, Stewart et Eckersley.
C’est le 15 octobre que s’amorce la Série mondiale 1988 au Dodgers Stadium. Un premier match remporté 5-4 par Los Angeles. C’est dans une fin de match hollywoodienne que Kirk Gibson, blessé aux deux genoux, titubant presque jusqu’à la plaque alors que Lasorda l’appelle en renfort en neuvième comme frappeur suppléant, catapulte – avec la seule force de ses bras – la balle derrière la clôture. Sa frappe de deux points permet à son équipe de prendre les devants 1-0 dans la série. Les Dodgers ne regarderont plus jamais derrière…
Après cette fin de match aussi improbable qu’extraordinaire, pour paraphraser le légendaire Vin Scully, Los Angeles file vers un second titre de la Série mondiale en sept ans.
Mais qui étaient les Dodgers de 1988?
Il y avait bien sûr le gérant Tommy Lasorda au sommet de son art, mais cette équipe championne de 1988 reposait aussi sur les Mike Scioscia, Steve Sax, Jeff Hamilton, Alfredo Griffin et Kirk Gibson.
Un alignement régulier appuyé par des joueurs de soutien efficaces comme Mike Davis, Dave Anderson ou Mickey Hatcher et une solide rotation de partants avec Orel Hershiser, Tim Leary, Fernando Valenzuela, Tim Belcher et Don Sutton.
Avec les Kershaw, Muncy, Puig et Machado, croyez-vous que cette Série mondiale est la bonne pour mettre fin à trois décennies sans titre pour cette équipe maintes fois primée dans son histoire? La réponse d’ici le 31 octobre.