Je ne sais pas pourquoi, mais la belle saison des Dodgers de Los Angeles, qui ne jouent pas exactement dans un petit marché, passe dans le beurre.
En fait, je pense savoir pourquoi on s’en fait peu avec eux… et ça n’a rien à voir avec le fait que le club évolue dans l’Ouest des États-Unis.
C’est parce qu’ils sont seuls au monde.
L’an passé, quand ils ont fini avec 106 victoires, on a suivi ça religieusement. Chaque jour, on suivait le classement… parce que les Giants étaient dans le portrait.
Le fait de voir une course de cette envergure-là a attiré l’oeil. Les deux puissances semblaient gagner chaque jour en septembre parce que personne ne voulait finir au deuxième rang.
Finalement, les 107 victoires des Giants de San Francisco ont forcé les Dodgers de Los Angeles et leurs 106 gains à jouer un match suicide. C’était du jamais vu pour une équipe si forte.
Mais là, même si les Dodgers (110-48) ont une meilleure fiche et même s’il reste quatre matchs à jouer, on sait que le club aura l’avantage du terrain à chacune de ses séries.
Pourquoi? Parce que un seule autre formation, au moment d’écrire ces lignes, a plus de 100 gains. On parle des Astros (103-55) dans l’Américaine.
110 victoires, si on remet ça en perspective, c’est vraiment fort.
Le club a rejoint les Pirates de 1909 et les Yankees de 1927 parmi les meilleures équipes de saison régulière de l’histoire. Ils sont donc (à égalité) au cinquième rang de l’histoire.
Le club jouera ses quatre prochains matchs à domicile contre les Rockies et son premier match de séries aura lieu le 11 octobre. On pourrait donc voir les gros joueurs du club continuer de jouer.
Il sera donc impossible d’aller chercher 116 victoires comme les Mariners de 2001 ou comme les Cubs de 1906, mais le club de Cleveland de 1954 (111 victoires) pourrait très bien être dépassé.
Et les Yankees de 1998 (114 victoires) pourraient avoir de la compagnie.
Les Dodgers, c’est un club qui écrase la compétition. À 94 reprises cette saison, les Dodgers ont gagné par au moins deux points.
Il y a au moins six clubs qui feront les séries en ayant moins que 94 victoires tout court… ça en dit long sur les Dodgers de 2022, n’est-ce pas?
Le défi des Dodgers sera de composer avec une rotation hypothéquée (Tony Gonsolin, Walker Buehler et Dustin May sont présentement sur la liste des blessés), mais sinon, Dave Roberts a sous la main une machine de balle bien huilée.
J’ai d’ailleurs hâte de voir le gérant en séries. Il n’est pas toujours le gars qui prend les meilleures décisions en octobre, Roberts.
Attention aux équipes qui devront aller jouer à Chavez Ravine cet automne. Ce ne sera pas évident pour les adversaires, et ce, autant au niveau de l’ambiance que sur le terrain.
