On parle beaucoup de Bryce Harper dernièrement et on continuera d’en parler tant qu’il y aura matière à le faire. Il est polarisant. Il est un, si ce n’est pas le meilleur joueur disponible sur le marché des joueurs autonomes. Alors, c’est tout à fait normal de s’y attarder. Aujourd’hui, il a failli partir à Houston, mais que les propriétaires ont dit non.
Cette semaine, on apprenait que Bryce Harper déclinait une offre de 300 millions $ pour 10 ans. Une décision invraisemblable pour certains, mais qui, lorsque l’on creuse un peu plus loin, commence à avoir du sens. En fait, lorsque l’on s’y attarde, on voit que les Nationals ont fait deux «erreurs» dans leur offre de contrat comme Beyond the score box l’explique et qu’il était clair que le clan Harper n’accepterait pas celle-ci dans ces conditions.
Le problème
Selon Devan Fink, le problème de l’offre tient sur deux choses : le manque d’options de sortie et l’absence d’une clause de non-échange.
Les options de sortie
Ce type de clause est une des conditions ayant le plus de valeur sur un contrat dans le baseball. Elle donne le contrôle au joueur sur ses futurs bénéfices.
Dans l’optique où Harper aurait un opt-out après trois ans, il pourrait obtenir 90 millions $ (ou plus) dans ces trois années avant d’avoir une chance de tester à nouveau le marché et il n’aurait que 29 ans. – Devan Fink
Ce à quoi Fink ajoute que si Harper démontre plus de constance dans ces trois saisons – puisqu’on lui reproche souvent son manque de constance -, il pourrait obtenir un autre contrat de 300 millions $ et plus s’il profitait d’une option de sortie. Le fait que ce type de clause ne faisait pas partie de l’entente, ça ne donnait pas à Harper la stabilité financière et au long terme qu’il dit désirer. Honnêtement, en termes de structure de contrat concernant ces options, il faut penser à celui de J.D. Martinez. Si une telle offre avait été montée (on parle toujours de structure et non de sous), les chances de signer Harper auraient été plus élevées.
La clause de non-échange
Vous direz peut-être que les Nationals ne sont pas friands de cette option et vous avez raison. Le seul joueur de l’organisation qui a eu celle-ci dans son entente est Ryan Zimmerman en 2014. Il y a aussi Stephen Strasburgh qui a une clause de non-échange limité dans son contrat, mais sans plus. Même Max Scherzer n’en a pas, malgré son massif contrat de 210 millions $ pour 7 ans.
Mais la valeur de ce type de clause n’a pas de prix. Ça permet au joueur d’avoir une stabilité au long terme, mais aussi, encore une fois, un contrôle sur ses années futures si la nécessité à être échangé venait. Puis aucun joueur ne désire, en théorie, signer un contrat de 10 ans avec le risque d’être échangé à la minute où son équipe n’est plus compétitive. Est-ce le cas d’Harper? Peut-être.
Enfin bref, on ne saura pas à 100% si ce sont ces deux facteurs qui ont poussé le clan Harper à refuser l’offre, mais on doit l’avouer, la structure du contrat proposé n’était pas adéquate. Ni pour l’organisation ni pour le joueur.
Source : Beyond the score box