André Dawson est assurément l’un des cinq meilleurs joueurs de l’histoire des Expos de Montréal et dans le cœur de plusieurs partisans, il est au sommet.
Joueur sans histoire, il a été un phénomène, car très peu d’athlètes ont su allier vitesse et puissance avec autant d’aisance et de constance.
Sa présence au Temple de la renommée (2010) n’est donc pas l’effet du hasard ou de la chance. Ses statistiques parlent d’elles-mêmes et imaginez-vous si le Hawk n’avait pas été handicapé par des blessures récurrentes aux genoux tout au long de sa carrière, qu’elle aurait été sa production totale?
Cool background on how the Expos stole a Hall of Famer in the 11th round of the @MLBDraft. https://t.co/idelNKrNSf
— Jim Callis (@jimcallisMLB) February 17, 2022
D’ailleurs, ces fameuses blessures ont provoqué son départ de Montréal car il remettait en question la qualité de la surface synthétique sur laquelle il évoluait 50% du temps. Surface qui était devenu une source de souffrance pour lui.
N’aurait-il pas valu la peine à l’époque d’investir sur une nouvelle surface et ainsi s’assurer de conserver les services de ce joueur d’exception pour qui les années suivantes, passées dans l’uniforme des Cubs, auront été couronnées de succès?
Mais comment les Expos ont-ils pu mettre la main sur ce futur MVP aussi loin qu’en onzième ronde du repêchage amateur en 1975? La chance diront certains ou un flair exemplaire pour dénicher de nouveaux talents. Un mélange des deux selon moi, car rendu à un rang aussi tardif, la totalité des équipes ont décidé de passer outre ce talent unique et à plusieurs reprises.
Grâce à cette vision, les partisans des Expos ont eu le privilège de voir évoluer Dawson durant dix ans, de 1976 à 1986. L’année suivante, sa première à Chicago, il a décroché le titre de joueur le plus utile en survolant la Ligue nationale de façon magistrale.
Il faut aussi mentionner qu’en 1977, André Dawson était récompensé pour son départ canon dans les Majeures en recevant le titre de recrue de l’année.
Andre "The Hawk" Dawson had a rare combo of power and speed. #BlackHistoryMonth pic.twitter.com/udngraMewv
— MLB Stats (@MLBStats) February 18, 2022
Dawson est dans une catégorie à part. Il côtoie des noms tels Barry Bonds, Carlos Beltran, Willie Mays et Alex Rodriguez au sein du groupe sélect des athlètes ayant frappé plus de 400 coups de circuit et volé plus de 300 buts en carrière. Pour sa part, il totalise 438 longues balles et 314 larcins tout au long de sa brillante carrière.
Celui qui porte le surnom de Hawk possédait tous les atouts pour réussir dans le sport qu’il affectionnait, mais il est toujours resté humble en donnant tout le crédit à sa grand-mère qui lui a permis de poursuivre des études à un niveau supérieur et ainsi être visible aux yeux des dépisteurs du baseball majeur.
En 1975, les Expos auront eu la main heureuse, car de se retrouver avec un membre du Temple en jouant une carte aussi tardive relève du miracle.
André Dawson était un secret bien gardé qui a su prouver sa vraie valeur durant une fructueuse carrière de 21 saisons.