L’hiver dernier, les Astros de Houston ont mis Kyle Tucker sur le marché des transactions. Le club n’était visiblement pas confiant d’arriver à le signer à long terme, et avec une pépinière d’espoirs décimée suite à autant d’années à être acheteur, le club a pris le pari de l’échanger.
Il s’affaiblissait clairement dans l’immédiat, mais il a essayé de penser au long terme.
Et ça tombait bien, parce qu’une équipe dans la Nationale se cherchait justement un joueur comme Tucker : les Cubs de Chicago. Le club, qui n’était pas vilain, était toujours à la recherche d’un vrai joueur de premier plan, et Tucker est devenu le joueur tout désigné pour occuper ce rôle-là.
Et en ce moment, les Cubs n’ont aucun regret. Tucker joue comme un gars qui devrait se mériter quelques votes pour le titre de MVP dans la Nationale, mais surtout, le club gagne des matchs à la tonne et il est bien installé au premier rang de sa division.
Ce qui est intéressant, cela dit, c’est qu’au-delà de Tucker, d’autres gars se sont levés. Et quand on pose la question à des gens chez les Cubs, ces succès-là sont largement attribués à l’arrivée de Tucker, qui a un peu placé tout le monde dans la bonne chaise.
Et surtout, qui a amené une énergie dont le club avait besoin.
Depuis le départ du noyau qui a remporté la Série mondiale en 2016, les Cubs n’avaient plus vraiment de joueur vedette qui était véritablement vu comme le visage de la franchise. Il y a eu de très bons joueurs qui sont passés par là, mais il n’y avait pas le gros nom.
Avec Tucker, des gars comme Pete Crow-Armstrong et Seiya Suzuki ont pu occuper un rôle de soutien sans avoir la pression de tirer le club vers le haut… et ça tombe bien, parce que les deux brillent dans cette chaise-là cette saison. La présence de Tucker leur enlève du poids sur les épaules, et ils en profitent pour faire du dégât.
Les deux sont dans le top-4 des Majeures pour les points produits cette saison, tandis que Tucker est dans le top-20.
Ça fait donc en sorte que soudainement, les Cubs sont vus comme une réelle menace dans la Nationale. Le club va être acheteur à la date limite… mais le gros dossier à régler, ce sera celui du contrat de Kyle Tucker, qui est à quelques mois de tester le marché de l’autonomie.
Il va coûter (très) cher… mais avec tout ce qu’il apporte au groupe (et ça va bien au-delà de ses propres chiffres), les Cubs peuvent-ils réellement s’en passer? Ça a tout pris pour retrouver un joueur de franchise : ce serait dommage de le laisser partir après seulement une saison.