Depuis ma tendre enfance, la vie ne cesse de me relier de quelque façon que ce soit au baseball. Que ce soit en le jouant, en le regardant ou en entraînant mon jeune garçon et ses acolytes, ce sport des plus captivants ne cesse de me surprendre.
En jasant avec cet homme de mes chroniques et de mes articles, il s’est mis à me raconter de folles anecdotes sur ses années passées au Stade olympique comme placier durant les années 1982-1985.
Tout d’abord, il m’a raconté que Rodger Brulotte était son patron alors qu’il occupait un poste administratif pour les Expos. Pour ma part, Rodger était LA voix officielle des Expos avec sa fameuse phrase : Bonsoir, elle est partie! dite sur un delivery interminable qui est devenu si mythique. Pourtant, il n’est devenu descripteur des parties qu’en 1986. Ce placier m’a également raconté qu’il n’avait connu qu’un seul Youppi! au cours de sa brève carrière de trois ans.
Voyant la passion qui semblait l’animer, je lui ai donc demandé de me raconter ses meilleurs moments. Un d’eux était de voir les légendes montréalaises André Dawson et Gary Carter se lancer la balle ; accoté sur le mur du champ droit, Dawson effectuait des relais magistraux à Carter avec précision au marbre. Cet homme se plaisait à regarder ces icônes prendre autant de plaisir avant les matchs. De plus, en compagnie de Tim Raines, ils étaient toujours prêts à signer des autographes pour les jeunes partisans : trois gentlemen!
Côté anecdotes
Pour ce qui est des anecdotes racontables, deux lui venaient en tête. La première, une fois des partisans sont venus le chercher pour lui dire qu’il y avait une femme dans les toilettes des hommes. Arrivé sur les lieux, il y avait effectivement une femme, mais elle avait une badge de la GRC, elle s’occupait de la garde rapprochée du fils d’un premier ministre. Ce n’est que récemment qu’il s’est rendu compte qu’il s’agissait en fait que du premier ministre actuel Justin Trudeau!
Voici la deuxième : il a fait la rencontre d’un aveugle qui désirait savoir où était son siège. Ne comprenant pas trop ce que le non-voyant faisait là, il le lui a demandé. L’homme en question lui a relaté qu’il venait au stade avec sa radio afin d’écouter la partie, mais aussi de vivre et ressentir les vibrations et l’effervescence de la foule. Sans nécessairement voir la partie, il la VIVAIT! Wow, cette anecdote m’a vraiment donné des frissons, car je suis d’avis que ce sport peut sans le moindre doute nous faire vivre de belles sensations.
J’ai aussi appris également que c’est grâce à cet homme que j’ai foulé pour la première fois la terre battue du terrain, que j’ai couru les buts, que j’ai commencé à jouer….
Bref, depuis mon tout jeune âge et probablement inséré dans mon subconscient, le baseball est rendu vital pour moi et je suis en train de transmettre involontairement cette passion à mon fils. Ce grand homme, c’est mon PÈRE!