Christian Yelich : comment est-il devenu si fort?

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Maxime Lauzier

Publié le 15 octobre 2018 à 11h00

Christian Yelich est l’une des attractions de cette fin de saison. Les Brewers n’étaient pas vus comme des vainqueurs potentiels en début d’année. Ils sont pourtant en séries de championnat en ce moment. De même, Christian Yelich était vu comme un bon, voire un très bon joueur, en arrivant de Miami. Il est aujourd’hui le principal favori pour remporter le titre de meilleur joueur. Alors, comment est-il passé de bon à excellent, voire le meilleur de tous?

Miami, idéal pour démarrer sans pression

Débutée durant l’été 2013, sa carrière dans les Majeures aurait pu commencer de manière plus stressante. Le Marlins Park n’est pas l’endroit vous mettant le plus de pression sur le dos et l’équipe de Miami ne jouait clairement pas les premiers rôles. Que voulez-vous de plus pour apprendre et progresser? Giancarlo Stanton captait toute l’attention. Idéal.

Le voltigeur a connu trois premières saisons solides, mais surtout régulières. Déjà très bon voleur de buts, il produisait ses 50 points par an avec 8 longues balles en moyenne. Très bien pour un jeune joueur, mais rien de remarquable, hormis une belle moyenne de .300 déjà atteinte en 2015.

La saison 2016 lui permettait déjà de passer un cap dans bien des domaines : deux fois plus de points produits, deux fois plus de circuits. Yelich s’est concentré sur la puissance. Cette saison fut sa meilleure en Floride. L’année 2017 l’a vu baisser un peu en régime avant son échange vers Milwaukee : 81 points produits, 18 longues balles et une moyenne au bâton de .282.

Christian Yelich à ses débuts. Credit : Steve Mitchell-USA TODAY Sports

Yelich métamorphosé dans le Wisconsin

Son bilan après une saison à Milwaukee : 110 points produits, 36 circuits et une cadence infernale de .326. Un vrai palier de franchi, celui des plus grands, celui de ceux qui vous changent une équipe.

Une explication? Un stade plus propice aux coups de circuit, peut-être un environnement plus ambitieux. Mais surtout de la technique.

Longtemps considéré avec raison comme un frappeur uniquement horizontal, Yelich sait aussi faire grimper la balle vers des angles beaucoup plus importants. Il tape toujours autant de balles horizontales. En moyenne pour une balle frappée en l’air, il en tape 2,24 au sol, un ratio très rare dans les Majeures. Par contre, là où il a énormément progressé, c’est que quand il en frappe une en l’air, bingo!

À Milwaukee, 38,8% de ses balles aériennes finissent en coups de circuit pour 27,5% à l’étranger. Ce pourcentage a doublé en un an.

Le voilà en possession de tous les ingrédients pour tout casser.

Christian Yelich (AP Photo/Aaron Gash)

Encore une étape avant le statut de légende

Désormais, il n’est plus question de prouver son niveau de performances. Tous savent ce qu’il est capable de faire. Même en séries, il a été excellent contre les Rockies. Il s’agit désormais de revêtir le costume du sauveur, celui qui va faire la différence dans le moment-clé d’un match capital. La série contre les Dodgers arrive à point nommé. S’il s’avérait qu’il pouvait assumer ce rôle décisif, il pourrait porter les Brewers à la victoire finale et son nom serait gravé dans le marbre. Il était bon, il est devenu excellent, il pourrait devenir une légende. La légende de Milwaukee.

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