Autonomie : Joc Pederson confirme que les Blue Jays manquaient d’enthousiasme

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Pascal Harvey

Publié le 14 juillet 2024 à 19h00

À la recherche d’un bâton gaucher afin de combler une faiblesse évidente, les Blue Jays de Toronto ont rencontré Joc Pederson suite à la signature de Shohei Ohtani chez les Dodgers, l’hiver dernier.

Déçus de ne pas avoir été en mesure d’attirer le Japonais au Canada, les dirigeants des Jays ont voulu faire les yeux doux à Pederson, mais la tentative s’est avérée un échec. Ayant signé un pacte d’un an évalué à 12.5 millions de dollars avec les Diamondbacks de l’Arizona lors de la saison morte, Pederson revient sur les événements dans le cadre de la visite des Jays en Arizona.

Aux dires du frappeur désigné de 32 ans, les dirigeants de l’équipe torontoise n’ont pas été très agressifs dans leur tentative de signature et le résultat est, encore une fois, décevant pour les partisans de la formation, car personne au sein de l’alignement actuel ne rivalise avec les statistiques de Pederson du côté gauche.

Hier, dans le cadre d’un écrasant gain de 12-1 des DBacks sur les Blue Jays, Pederson a réussi deux coups sûrs en quatre présences au bâton, dont un double productif permettant aux siens d’ouvrir la marque, dès la manche initiale, face à José Berrios.

Pederson fait très bien cette saison dans son nouvel uniforme et il est clair qu’il aurait été un choix judicieux pour l’organisation des Jays, lui qui est en voie d’égaler ses meilleures statistiques en carrière. Jusqu’à présent, il a frappé 13 longues balles en plus d’avoir produit 39 points.

Perderson ne se souvient pas en détail de la conversation qu’il a eue avec Ross Atkins et John Schneider, mais il se rappelle que leur intérêt ne s’est pas matérialisé par manque d’enthousiasme et de conviction. Les Diamondbacks, représentants de la Nationale à la dernière Série mondiale, n’allaient pas rester là les bras croisés et se sont permis plus d’agressivité en signant le vétéran pour une saison. Disons que dans le contexte actuel des joueurs autonomes, le jeu en valait amplement la chandelle.

En prenant connaissance des propos de Pederson, les partisans des Jays auront des arguments supplémentaires d’en vouloir à Ross Atkins pour son incapacité à prendre de bonnes décisions quand il le faut.

Coloré personnage qui ne fait pas dans la demi-mesure, ni dans le demi-effort, Pederson aurait été un bon fit dans la formation de John Schneider. De plus, ce dernier connaît bien l’organisation qui a vu son père Stu en faire partie entre 1988 et 1992, en évoluant à Syracuse.

En comparant la signature de Justin Turner (un droitier) à celle de Pederson chez les Diamondbacks, on se rend rapidement compte que les Jays ne sortent pas gagnants jusqu’à présent. Turner a signé une entente de 13 millions de dollars pour un an, mais ses statistiques sont inférieures à celles de Pederson et il ne répond pas aux attentes placées en lui. Turner s’avère une signature panique de la part de l’organisation qui devait répondre à la pression constante des amateurs de l’équipe.

Pederson a écouté les Jays, car il avait entendu parler en bien de l’organisation par son ex-coéquipier Ross Stripling, qui a apprécié son passage à Toronto. La qualité du site d’entrainement de l’équipe à Dunedin de même que les améliorations apportées au Rogers Centre étaient autant de bons arguments qui auraient pu faire pencher la balance en faveur d’une signature chez les Jays, mais les DBacks ont agi avec plus d’assurance dans le dossier et on connaît la suite.

Peut-être que les efforts consenties à Pederson par les dirigeants des Blue Jays rapporteront des dividendes en 2025, alors que ce dernier sera à nouveau joueur autonome? Pour le moment, il se concentre à faire gagner les Diamondbacks, qui tentent de garder bien vivant leur rêve vécu en 2023.

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Blue Jays de Toronto, Diamondbacks de l'Arizona, Joc Pederson, John Schneider, Ross Atkins

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