Après deux départs, Jacob deGrom prouve que son année d’absence ne l’a pas ralenti

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Félix Forget

Publié le 8 août 2022 à 14h00

Je vais vous avouer deux choses pour débuter ce texte : la première, c’est que depuis son arrivée dans les Majeures, Jacob deGrom est mon lanceur préféré. Sa chevelure abondante à son arrivée dans le show m’a immédiatement impressionné et son ascension au sommet de la MLB depuis quelques années ont fait en sorte que je suis resté attaché au gars même sans ses cheveux.

Et de toute façon, c’est depuis qu’il n’a plus sa longue chevelure qu’il est complètement dominant.

La seconde chose que je vais vous avouer, c’est que durant la dernière année, j’étais un peu tanné de parler de l’état de santé de deGrom. Le sport se porte mieux quand le lanceur est sur la butte et j’avais vraiment hâte de plutôt parler de ses performances.

Et après ses deux premiers départs dans la MLB depuis son retour de blessure, un constat s’impose : l’année d’absence n’a absolument pas freiné deGrom. Loin de là.

À son premier départ (mardi dernier), deGrom avait limité les Nationals (qui venaient tout juste de perdre Juan Soto et Josh Bell) à trois coups sûrs en cinq manches de travail en plus de passer six frappeurs dans la mitaine. Il avait accordé un point, mais dans l’ensemble, c’était un excellent départ.

Hier, ceci dit, deGrom avait un vrai premier test, alors que les Mets affrontaient les Braves d’Atlanta. Comment a-t-il performé? Il a retiré 12 frappeurs sur trois prises et il a amené un match sans point ni coup sûr en sixième manche (avant que Dansby Swanson ne frappe un circuit de deux points). Et quand on l’a sorti du match, il a eu droit à une ovation bien méritée.

Et quand on regarde plus en profondeur ce qu’il a accompli, on remarque que tous ses tirs étaient tout aussi dominants qu’ils ne l’étaient avant sa blessure l’an dernier. Sa rapide dépasse encore constamment les 100 milles à l’heure et sa balle glissante est absolument dévastatrice.

deGrom ne lance pas des tirs qui sont seulement rapides, mais il trouve le moyen de flouer les frappeurs adverses. Hier, par exemple, les frappeurs des Braves se sont élancés 20 fois sur sa balle glissante. Combien de fois ont-ils réussi à seulement toucher la balle? Deux.

Et ils n’ont pas touché une seule de ses 16 premières balles glissantes.

Et ça, c’est un fait d’armes qui a été accompli par un gars qui en était à son deuxième départ après plus d’un an d’absence. Il doit encore reconstruire son énergie pour aller plus loin dans ses départs.

À 34 ans, deGrom vient de lancer son 200e match en carrière dans les Majeures, et quand on regarde ses chiffres dans l’ensemble, ils sont vertigineux. Et ses deux derniers départs démontrent qu’un déclin est loin d’être imminent dans son cas.

Je plains déjà l’équipe qui devra affronter les Mets en séries. Comme si d’affronter deGrom, qui est le meilleur lanceur au monde, au premier match n’était pas assez difficile, Max Scherzer les attend dans le détour pour le deuxième match.

Et si jamais le match se rend en neuvième, Edwin Diaz est intouchable en ce moment.

Parlant de deGrom, rappelons que ce dernier peut devenir joueur autonome cet hiver en utilisant une option de sortie dans son contrat, et il a répété à maintes reprises qu’il comptait se prévaloir de celle-ci.

Il aura 35 ans au courant de la prochaine saison, ce qui fait en sorte que je ne sais pas à quoi ressemblera son prochain contrat, mais je ne serais pas surpris de voir un contrat à la Max Scherzer, un contrat plus court mais avec un salaire annuel bien plus élevé.

Peut-être qu’une année d’option sera ajoutée s’il est capable de lancer un certain nombre de départs à la dernière année de son contrat, un peu comme Justin Verlander.

Mais pour l’instant, prenons le temps d’apprécier le retour du meilleur lanceur de sa génération. Il est (de loin) le meilleur partant au monde quand il est en santé, et il l’est enfin.

On s’occupera de son autonomie cet hiver.

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Jacob deGrom, Mets de New York

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