Tout le monde a eu la même réaction lorsqu’on a appris qu’Andrew McCutchen ferait partie du marché des agents libres, et elle s’est apparentée à quelque chose du genre : et si il revenait avec les Pirates?
Cette réflexion, le journaliste Jason Mackey du Pittsburgh Post-Gazette l’a eue lui aussi. Dans un papier publié ce matin, il se questionne sur la possibilité de revoir l’ancien MVP dans l’uniforme qui l’a élevé au statut de joueur étoile.
Dans les faits, ça peut sembler très peu attrayant. Il faut dire qu’à 35 ans, celui qui a déjà été invité à cinq reprises au Match des étoiles a quelque peu ralenti son rythme de production.
L’an dernier, dans l’uniforme des Phillies de Philadelphie, le quadruple récipiendaire d’un Bâton d’argent a remis une moyenne à la plaque de .222, la pire depuis son arrivée dans les Majeures en 2009. Sa défensive ne s’améliore pas non plus, lui qui s’est classé à l’avant-dernier rang chez les voltigeurs pour les Defensive Runs Saved (points prévenus en défensive) avec une piètre récolte de -8.
Réutilisons, si vous le voulez bien, les mots de ce journaliste. Il résume la situation à la perfection.
« Une réunion avec McCutchen devrait évidemment dépasser l’argent ou les statistiques. Ce serait pour les avantages qu’il apporterait sans aucun doute aux Pirates de par sa présence dans le vestiaire. Il aiderait à former et mouler une jeune équipe. Ça fonctionnerait aussi pour lancer un os aux partisans à qui on demande de supporter une équipe qui devrait normalement avoir de la misère à gagner des matchs. »
– Jason Mackey
Ajoutons qu’elle serait symbolique, et nous avons une formule gagnante.
En fonction de sa production en 2021, FanGraphs estime que la valeur marchande de McCutchen comme joueur autonome sera de huit ou neuf millions de dollars. Ce serait une grasse paye pour un joueur qui aura son type d’impact sur le terrain, mais comme Mackey l’a mentionné, sa valeur va plus loin.
Et l’envie, du côté de l’athlète directement, ne manque certainement pas. Lorsqu’il a été échangé des Pirates aux Giants de San Francisco en janvier 2018, ce n’était pas sa décision, lui qui adore Pittsburgh.
Un amoureux de la Pennsylvanie, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a signé avec les Phillies. Se joignant à une formation du même État au sein duquel il avait évolué durant plusieurs années, il s’était permis de conserver cet élément de proximité géographique.
En sachant tout ça, qui dit non?