Qu’ont en commun Randal Grichuk et Aledmys Diaz? Les deux anciens Cards sont désormais des Jays. En plus de ça, ils ont subi le même sort de l’organisation du Missouri : ils ont été jetés comme de vulgaires chiffons. Âgés respectivement de 25 et 27 ans, était-il prématuré de larguer aussi rapidement la serviette? Je ne le lance pas ma réponse, mais vous saisirez ma pensée à ce propos en parcourant mon présent billet.

Ceux qui me lisent et m’écoutent connaissent tout l’amour que j’ai pour Grichuk. Le type de grinder qu’est Grichuk me séduit facilement. Dans le cas de Diaz, je ne suis pas vendu complètement, mais ses prouesses lors de l’été 2016 ont tenté de me charmer. D’ailleurs, je dois avouer que les statistiques de celui-ci m’ont carrément attiré. L’été dernier, Paul DeJong l’a poussé du terrain avec une première saison fracassante.
Un scénario différent
Dans le cas de Diaz, la fameuse guigne de la deuxième année s’est présentée, sa confiance semblait ébranlée et il s’est retrouvé rapidement au sein de l’une des filières des Cards. Et si, en 2018, ce passage à vide était jeté aux oubliettes? Et si, en 2018, il devenait une figure importante de l’avant-champ des Geais bleus?
Le Cubain a démontré beaucoup d’étoffe lorsqu’il a amorcé sa carrière dans le grand show. Il frappait avec autorité. Sa ligne de frappe le confirme, ses longues balles ainsi que ses points produits indiquent clairement le lustre de cette première campagne : .300/.369/.510, 17 cc, 65 pp en 111 joutes. Ces statistiques éloquentes lui ont permis de terminer au cinquième rang dans la lutte pour la recrue de l’année de la Ligue nationale.
Au moment de composer ce texte, Diaz connaît un camp printanier honnête. Il s’échauffe, comme dirait Le Tank. Avec Troy Tulowitzki à l’infirmerie, qui pourrait même être installé sur la 60 DL, ça pourrait permettre à Diaz de réanimer son étoffe et sa confiance. Diaz demeure un pion très polyvalent, qui peut jouer pratiquement partout dans le diamant.
Est-il un sauveur? Non. Pourrait-il s’imposer comme un joueur plus important que prévu sur l’échiquier bleu et blanc? Les probabilités sont là. Il a démontré, à l’âge de 25 ans, qu’il pouvait tirer son épingle du jeu dans la meilleure ligue au monde.
À suivre, comme dirait l’autre. Je déborde de positif, je sais! Mais mieux vaut être sharp qu’être négatif, non?
Source : TSN