Pour la deuxième année consécutive, le marché des agents libres s’avère lent. Un peu moins qu’en 2017, mais il n’en reste pas moins que les gros noms ne signent plus dès la fin de la saison, encore moins lors des assises hivernales. Le fan moyen attend patiemment de savoir si le joueur tant convoité signera avec son équipe et vibre au nom de toutes les rumeurs.
On se retrouve donc en janvier, toujours dans l’attente et on se dit qu’on aura de nouveau droit à un J.D Martinez. (On s’en fait une nouvelle expression?)

Mais pourquoi donc le marché des joueurs autonome ressemble-t-il à ça maintenant? Serait-ce une simple passe ou le début de ce qui nous attend dans les prochaines années? Honnêtement, c’est sans doute une nouvelle dynamique qui s’installe.
Avoir le gros bout du bâton
Plus que jamais les organisations ont le gros bout du bâton dans les négociations. Elles citent la responsabilité fiscale de garder les contrats «en ligne», c’est-à-dire d’octroyer des contrats «normaux» qui ont du sens et qui n’hypothèquent pas l’avenir de l’équipe. Dans plusieurs cas, cela force les joueurs à ne signer que pour une an, car ils n’obtiennent pas ce qu’ils désirent et croient avoir une chance de l’avoir l’année suivante.
Ensuite, la plupart retournent sur le marché et encombre ce dernier de talent. Résultat, les équipes ont encore plus d’arguments pour attendre et choisir la bonne option parmi celles disponibles, parce que de l’option… il y en a en masse. Sans compter que si la moitié de la ligue tombe en reconstruction en même temps, la liste d’acheteurs potentiels pour un joueur nommé réduit considérablement.
La situation actuelle
Impossible de passer à côté. La situation de Manny Machado et Bryce Harper est intimement liée à la nouvelle dynamique du marché.

Les deux joueurs désirent de méga contrats de 10 ans, sauf que les équipes sont de moins en moins enclines à donner de telles ententes. Le passé l’a prouvé, en général, des ententes de plus de 6 ans s’avèrent trop longues dans le monde du baseball et finissent toujours par devenir des «contrats ridicules». On pourrait dire que les organisations tentent d’être plus responsables (comme mentionné plus haut), mais aussi plus intelligentes dans la façon dont elles dépensent leur argent. En même temps, il y a aussi le fait que chacun des joueurs (ou leurs agents) désirent obtenir l’entente du siècle et ne veulent probablement pas céder tout de suite.
Sans compter que nous avons assisté à un changement de garde autant au niveau des directeurs généraux que les gérants. Il s’agit d’une nouvelle génération avec de nouvelles mentalités, de nouvelles visions et des évaluations des joueurs faites différemment. Cela a un impact sur les contrats maintenant offerts ainsi que sur le marché des agents libres. Ce n’est donc pas simplement une tendance, mais bien la nouvelle normalité.
Habituez-vous, car cette dynamique semble être là pour rester.
Source : CBS Sports