S’il y a bien un dossier qui est dur à suivre cet hiver, c’est celui de Corey Kluber. Le lanceur élite des Indians (tout comme son comparse Trevor Bauer, d’ailleurs) est au coeur des rumeurs une journée… et n’est pas à échanger le lendemain. Les informations qui émanent de ce dossier sont aussi nébuleuses que le plan de match des Mets.
Ben oui, les Mets!
Pour l’instant, l’agent de Corey Kluber a l’impression qu’une transaction soit peu probable pour son client. Les chances de le voir partir seraient minces, selon lui.
Mais pourquoi diantre Kluber est-il encore un membre des Indians? Est-ce parce que les grosses gommes à Cleveland veulent gagner leur division avec lui? Est-ce parce qu’ils ont sauvé assez d’argent cet hiver pour le garder?
Selon Jon Morosi, si Kluber et Bauer sont encore des membres des Indians, c’est en partie parce que le retour proposé par les autres organisations n’est pas à la hauteur des attentes. Morosi parle même d’espérances qui ressemblent à celles tenues par les White Sox quand ils ont envoyé Chris Sale à Boston il y a deux ans. Je vous rappelle que Yoan Moncada, Michael Kopech, Victor Diaz ainsi que Luis Basabe avaient à l’époque pris le chemin de la ville des vents.
Malgré tout, les Dodgers ne seraient pas à écarter dans ce dossier. De sérieuses discussions auraient eu lieu entre les deux clans.
Deux dossiers similaires
Il est facile de comprendre les Indians de tenir leur bout dans les deux dossiers. On parle ici de deux lanceurs qui font partie de l’élite de la ligue.
Et comme dans le cas de Sale, les deux lanceurs ne sont pas des boulets financiers. Trevor Bauer, qui a terminé sixième cette saison dans la course au lanceur de l’année, il devrait gagner une dizaine de millions de dollars cette saison (il est admissible à l’arbitrage) et il sera encore sous le contrôle des Indians en 2020.

Quant à Kluber, sous contrat pour 2019, il peut être retenu par son équipe jusqu’en 2022 en vertu des deux années d’options attachées à son contrat. Il gagnera en moyenne près de 17 millions de dollars pour les prochaines années puisque son contrat est construit de manière à ce que la majorité de son salaire lui soit versé dans les dernières années de l’entente, mais on est loin des 30 millions $ qu’il recevrait sans aucun doute s’il devenait agent libre demain matin.
Avoir un double gagnant du trophée Cy Young pour trois ans, ça se paye.
On ne peut pas blâmer les Indians de vouloir attendre leur prix. À suivre.