Russell Martin a un profil de gérant. En tant que receveur (il a été l’un des bons de sa génération), il part forcément avec un pas d’avance si jamais il a envie de le devenir un jour.
À son dernier match à Toronto, en 2018, il avait justement été le gérant honorifique à la place de John Gibbons.
À court terme, ça ne semble cependant pas être dans ses plans. Il a trois filles de six ans et moins (en plus d’un petit garçon qui s’en vient) et il veut donner du temps à sa famille.
Et même à long terme, il ne semble pas avoir faim d’un poste de gérant dans le baseball majeur. Ça peut changer, mais en ce moment, c’est bel et bien ce qu’on ressent.
C’est ce qu’on comprend en marge d’une entrevue donnée à Rodger Brulotte (TVA Sports) puisque Russell a dit que la seule raison pour laquelle il se dirait prêt à revenir dans le baseball majeur comme gérant, c’est pour les Expos.
Mais ce ne serait pas dans un futur rapproché, en tout cas. Il le dit à cause de sa famille, mais aussi, j’Imagine, parce que Montréal n’a pas de club de balle en ce moment.
Martin, qui a été repêché par les Expos (2000) avant d’être repêché par les Dodgers deux ans plus tard, a toujours compris l’impact du baseball au Québec. Je ne suis pas étonné d’une telle déclaration, donc.
Ajoutons aussi qu’il n’a pas fermé la porte, un peu plus tard, au poste de gérant des Blue Jays. Mais encore là, ce ne serait pas à court terme.
C’est intéressant de le voir noter les Blue Jays et non pas, par exemple, les Dodgers. Après tout, il passe ses hivers en Arizona (là où les Dodgers jouent au printemps) et on sent qu’il a aimé jouer à Los Angeles au début et à la fin de sa carrière.
Mais en même temps, l’entrevue avec Rodger Brulotte, elle a été faite avec un chandail des Blue Jays sur le dos…