Les Blue Jays connaissent un début de campagne fracassant et l’organisation est même en train de connaître le meilleur mois d’avril de son histoire. Personne ne l’a vu venir celle-là. Tout comme personne n’a vu venir le début lamentable des Dodgers de Los Angeles.
Cet après-midi, la direction des Jays a annoncé que sa vedette Josh Donaldson allait passer 10 jours sur la liste des éclopés. Une lourde perte, certes, mais la douleur de Donaldson l’empêche de performer comme le joueur de premier plan qu’il est. Teoscar Hernandez, en provenance du niveau triple-A, sera inséré au sein de l’alignement, lui qui a connu un camp printanier remarquable.
Sans sa « colonne », dans un court laps de temps, les Geais bleus ne devraient pas trop battre de l’aile puisque certains joueurs inattendus s’imposent de façon prolifique. La rotation a l’étoffe de 2016, la relève est scintillante, Roberto Osuna est en pleine possession de ses moyens, la puissance résonne dans tous les stades, la discipline au bâton y est et tout le monde maîtrise le système. Sans omettre que l’atmosphère et l’attitude semblent bien implantées, contrairement aux visages amorphes du printemps passé.
Quand tout ça est solide, le leader peu s’absenter à court terme sans ébranler quoi que ce soit.
Oui, il y a les trois bombes d’Aledmys Diaz, l’humour de Yangervis Solarte ou les claques opportunistes de Kevin Pillar, mais il y a également les prouesses de Curtis « Jackie » Granderson. Chaque fois qu’il se retrouve dans le rectangle des frappeurs, il trouve le moyen d’atteindre les coussins. Son acquisition a été très discrète et mitigée, mais le vieux routier s’impose comme le leadoff que les Jays recherchent depuis trop longtemps.

Un accord d’un an et cinq millions de dollars, donc s’il maintient cette cadence ou presque, ce sera tout une claque de la part de Ross Atkins. À 37 ans, il démontre actuellement que son réservoir contient encore du super sans-plomb. Au moment de composer ce billet, sa ligne de frappe demeure la suivante : .353/.436/.559, en plus d’avoir une bombe et quatre points produits au compteur. On est conscient que ses moyennes diminueront, mais s’il demeure constant et aussi discipliné au bâton, il continuera de remplir son mandat.
Son sourire et sa bonne humeur sont les bienvenus dans l’abri… Le voltigeur a d’ailleurs développé une amitié sincère avec Kevin Pillar, ce qui facilite l’intégration.
Au final, les éléments acquis lors de la saison hivernale font en sorte que la recette est succulente. Souhaitons deux choses d’ici la joute 162 :
- Une contribution de Randal Grichuk, qui est en train de peaufiner sa mécanique au bâton.
- Que cette recette ne devienne pas trop rapidement périmée.
Bref, vivons le moment présent!