Avec la saison 2025 du baseball majeur qui est à nos portes, il est temps de mettre la table pour les prochains mois. Et quoi de mieux pour y arriver que de décortiquer la saison morte de chaque formation?
Au menu aujourd’hui : les Brewers de Milwaukee.
Saison 2024
Avec Corbin Burnes (Orioles) et Craig Counsell (Cubs) qui avaient quitté, on s’attendait possiblement à un pas de recul des Brewers en 2024. Cela dit, sous la tutelle d’un excellent nouveau gérant en Pat Murphy, les Brewers ont joué de la grosse balle l’an dernier.
Ils sont parvenus à remporter la centrale de la Nationale malgré les doutes à leur endroit. Ce simple fait d’armes a fait de leur saison un succès.
En première ronde des séries, le club a affronté les Mets… et alors qu’il n’était qu’à un retrait de passer au second tour, Pete Alonso en a décidé autrement.
Les Brewers n’ont pu répondre en fin de neuvième manche, mettant ainsi fin à leur saison.
Une fin amère pour une année qui, dans l’ensemble, a pourtant été une belle réussite.
Ajouts et départs
En termes d’acquisitions, les Brewers ont été assez tranquilles cet hiver. Jose Quintana, Mark Canha et Tyler Alexander se sont amenés en ville sur le marché de l’autonomie, et on ne parle pas de gros noms.
Cela dit, le club a aussi mis la main sur Nestor Cortes Jr. et Caleb Durbin dans une transaction avec les Yankees. Le premier viendra solidifier la rotation, tandis que le second est un jeune joueur d’avant-champ prometteur.
Par contre, ces deux joueurs-là ne sont pas arrivés en ville gratuitement : le closer vedette des Brewers, Devin Williams, a fait le chemin inverse, lui qui disputera la prochaine saison avec les Yankees. À quelques mois de l’autonomie complète, les Brewers ont échangé Williams plutôt que de le perdre pour rien l’hiver prochain.
On note aussi le départ de Willy Adames, un gros morceau de l’alignement de l’équipe depuis quelques années. Ce dernier a signé un gros contrat de sept ans avec les Giants, laissant un gros trou à combler dans le Wisconsin.
Frankie Montas (Mets), Gary Sanchez (Orioles), Colin Rea (Cubs), Joe Ross (Phillies) et Hoby Milner (Rangers) ont également quitté Milwaukee cet hiver.
Ça fait donc beaucoup de joueurs à remplacer.
Forces et faiblesses
La rotation des Brewers est probablement la plus grosse force de l’équipe sur papier. Menée par le sous-estimé Freddy Peralta, on parle d’un beau groupe qui compte aussi sur Nestor Cortes Jr., Tobias Myers, Jose Quintana et Aaron Civale.
Et si Brandon Woodruff peut revenir en force, il fera aussi partie du portrait.
L’enclos de relève risque de souffrir du départ de Williams, qui est l’un des meilleurs releveurs des Majeures. Cela dit, la pépinière de bras des Brewers permet au club de trouver des solutions, et encore cette année, on devrait en avoir.
Trevor Megill devrait fermer les livres en neuvième manche, et des gars comme Joel Payamps, Bryan Hudson et Jared Koenig vont l’aider dans les manches précédentes. Si DL Hall et Aaron Ashby peuvent retrouver la santé, ils seront aussi des ressources intéressantes.
Il faut aussi parler du gérant Pat Murphy comme une force de l’équipe. La feuille de route n’est pas longue, mais il a tellement bien fait l’an dernier qu’il mérite de l’amour.
L’alignement de frappeurs est peut-être ce qui inquiète dans le Wisconsin. Jackson Chourio et William Contreras sont de solides meneurs pour le groupe, et il y a des éléments de soutien intéressants (Rhys Hoskins, Brice Turang, Joey Ortiz, Garrett Mitchell, Sal Frelick, etc.), mais il manque peut-être un peu de punch offensif suite au départ d’Adames.
Si Christian Yelich peut éviter les ennuis de santé, il pourrait changer la donne. Mais ça, c’est (malheureusement) un gros « si »…
Attentes en vue de la saison 2025
Forts de deux titres de division consécutifs, les Brewers voudront aller en chercher un troisième de suite en 2025. Avec la centrale de la Nationale qui ne mise pas sur une puissance établie, la troupe de Pat Murphy peut croire en ses chances.
Cela dit, les Reds et les Cubs voudront leur compliquer la tâche cette année. Ce ne sera peut-être pas aussi facile que lors des dernières années, surtout si l’offensive des Brewers n’est pas suffisante.
Mais clairement, le standard est établi à Milwaukee : une saison qui ne se termine pas par un titre de division (ou, au minimum, une place en séries comme équipe repêchée) sera un échec.
Et, idéalement, faire un bout de chemin en séries, pour une fois.