Passé recomposé : Devon White le précieux

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Maxime Lauzier

Publié le 12 octobre 2018 à 11h00

C’est en plein dans le rush des séries éliminatoires que nait aujourd’hui sur Passion MLB une nouvelle chronique qui a comme mission principale de rendre hommage aux joueurs des Blue Jays du passé. Et oui, si certains attendent avec impatience le retour des Expos à Montréal, d’autres n’ont jamais cessé d’aimer l’équipe et les joueurs de la Ville-Reine. Honorons ensemble ces joueurs qui ont marqué l’histoire des Blue Jays de Toronto.

Amorçons cette nouvelle rubrique «Passé recomposé» avec le talentueux Devon White.

Un Jamaïcain dans la MLB

Devon White. Pour les plus jeunes, ce nom ne doit probablement rien dire. Pour nous, les «anciens», cela évoque de succulents moments au cours des cinq années qu’il a passées avec les Blue Jays entre 1991 et 1995.

Devon Markes Whyte est né le 29 décembre 1963 à Kingston en Jamaïque. Il est le deuxième joueur jamaïcain après Chili Davis à évoluer dans la MLB. Il émigre aux USA à l’âge de neuf ans et son nom de famille passe de «Whyte» à «White» suite à une erreur d’impression sur les documents d’immigration.

Joueur athlétique évoluant au champ centre, Devon White a connu une carrière de 17 saisons dans la MLB, mais c’est surtout avec les Blue Jays que le joueur connaitra ses meilleures années.

Constant au bâton, rapide sur les buts et brillant en défensive, Devon White est le joueur que tout bon gérant rêverait d’avoir dans son équipe.

https://youtu.be/1fUuuVhzvyo

Leadoff attitré pendant ses années Jays, White a grandement participé au succès des siens notamment lors des Séries mondiales de 1992 et 1993, toutes deux remportées par l’équipe canadienne.

Devon White termine sa carrière en 2001 avec 1934 coups sûrs, 208 coups de circuit, une moyenne au bâton de .263 et 346 buts volés. White a récolté sept Gold Gloves, il a participé à trois Matchs des étoiles et a, dans son coffre à bijoux, trois bagues de Champion de la Série mondiale (1992, 1993 et 1997).

Les statistiques en carrière de Devon White après 17 saisons dans la MLB. Photo — Baseball-Reference

Mr. White plus qu’utile en séries

Si Devon White était un joueur sur qui l’on pouvait compter pendant la saison régulière, quand venait le moment des séries, il devenait carrément décisif. Avec 49 matchs de séries éliminatoires sur son CV, White frappait pour .296 (56 en 189 présences au bâton), 12 doubles, quatre triples, trois circuits, 20 points produits et sept buts volés.

https://youtu.be/0Hlvn66EJhk

Lors des séries de championnat de 1993 dans l’Américaine face aux White Sox de Chicago, White se paye le luxe de frapper 12 coups sûrs en seulement six matchs pour une moyenne de .444.

Cependant, quand on évoque le nom de Devon White, il y a un jeu qui saute aux yeux de tous ceux qui se souviennent de lui.

«Il y avait triple jeu!»

Remontons alors au 20 octobre 1992. Nous sommes au troisième match de la Série mondiale entre les Jays et les Braves d’Atlanta. Sur une frappe de David Justice, Devon White réalise, au champ centre, une attrapée spectaculaire tout en sautant et s’écrasant contre le mur. La suite est toute aussi belle puisque le joueur relaya la balle au champ intérieur pour une séquence qui aurait pu permettre aux Jays de tourner un triple retrait, mais qui, dû à un mauvais jugement de l’arbitre, ne finira qu’en double jeu.

J’en ai trop dit, je vous laisse vous extasier devant ce chef d’œuvre.

https://youtu.be/GYA61SGGjbw

Pour avoir récemment parlé de vive voix avec le joueur de troisième but de l’époque Kelly Gruber, celui-ci m’a confirmé avoir touché à quatre reprises le joueur des Braves Deion Sanders.

Dommage. Un triple jeu en Série mondiale aurait été pas pire.

Devon White, un joueur précieux pour son équipe, un vrai Blue Jay.

À la prochaine!

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