Au cours des derniers jours, Otto Lopez a été rappelé par les Blue Jays et il a fait ses débuts dans les Majeures. Mardi soir, contre les Nationals, il a obtenu sa première chance dans le baseball majeur.
Évidemment, pour le jeune homme, cela a été une grande journée. Après tout, il a réussi à toucher à son rêve pour la toute première fois, ce qui se veut un bel exploit pour celui qui a grandi à Montréal.
Si les Jays l’ont amené dans le baseball majeur, c’est parce qu’ils croient en lui. Ses progrès ont été importants depuis quelques années… et ça, les Marlins l’ont aussi noté.
En 2020, juste avant la pandémie (en février, pour être précis), les Marlins ont DFA (désigné pour assignation) un lanceur. Les Blue Jays ont donc tenté de concocter une transaction avec les Marlins pour mettre la main sur le lanceur en question puisqu’ils ne voulaient pas prendre la chance de le voir aller ailleurs au ballottage.
Mais au final, le lanceur n’a jamais pris le chemin de Toronto. Pourquoi? Parce que Miami demandait les services de Lopez en retour de l’artilleur en question.
Chez les Blue Jays, c’était non. Le jeune homme est polyvalent sur le terrain, frappe bien et faisait des pas de géant dans les mineures. Il cadrait dans les besoins du club et ils n’ont pas voulu le laisser partir. Les Jays connaissaient le potentiel du jeune homme et ils l’ont gardé sans discuter avec Miami.
C’est une histoire qui m’a été racontée par Pierre Arsenault, qui était encore dans l’organisation des Marlins à l’époque et qui est aujourd’hui à l’emploi d’Équipe Québec, dans la Ligue Frontier.
En 2020, Lopez n’a pas été invité à s’entraîner avec les espoirs au camp des espoirs de Rochester, mais les Jays ne l’avaient pas oublié. Quand est venu le temps du rule 5 draft, un procédé qui vise à répartir le talent chez les espoirs qui n’ont pas leur place au sein de leur organisation actuelle, les Jays ont pris les moyens de conserver ses services en le plaçant sur la liste des 40 joueurs de l’équipe des Majeures.
Pierre Arsenault et Jasmin Roy, recruteur des Blue Jays, sont tous les deux d’accord sur le point suivant : si Lopez avait été laissé libre après la campagne 2020, les autres équipes l’auraient choisi et il ne serait plus à Toronto. Il fallait donc prendre les mesures pour le garder en ville.
Et aujourd’hui, ça rapporte ses dividendes.