Si vous voulez fâcher Mark Shapiro, président des Blue Jays de Toronto, dites-lui que la formation de la Ville-Reine est gérée comme une entreprise par Rogers.
Ça risque de le fâcher un brin.
Selon ce que le président a raconté lors d’une entrevue avec le Toronto Sun, les Jays ont perdu de l’argent dans les dernières années. Pourquoi?
D’abord, c’était prévu en raison de la reconstruction du club. En 2018 et 2019, le produit sur le terrain n’était pas très bon.
Mais malgré tout, les Jays ont rénové leurs installations en Floride (stade et complexe d’entraînement) avant de s’attaquer aux rénovations du Rogers Centre.
Puis, la pandémie. En 2020 et lors de la première moitié de 2021, le club s’est exilé aux États-Unis.
Vous direz qu’en 2020, personne n’a eu de fans, mais le fait de déménager tout le monde à Buffalo n’a pas aidé. Et en 2021, le club a eu trois domiciles et n’a pas engrangé de revenus à Toronto pendant de nombreux mois.
Mais malgré tout, le club n’a jamais flanché et a donné à la direction les moyens de ses ambitions. Cela fait le bonheur du président, qui affirme que le club a perdu « pas mal d’argent » dans les quatre ou cinq dernières années.
À ses yeux, si Rogers avait décidé de gérer les Jays comme une entreprise, il y aurait eu des coupures salariales et de gros noms n’auraient pas signé.
C’est pour ça qu’il souligne l’engagement financier de ses boss.
Les questions directes que j’ai de mon patron (Edward Rogers) concernent l’équipe et si on va gagner des matchs. Il ne me parle pas des profits et des pertes.
Il veut gagner pour cette ville et ce pays.
– Mark Shapiro
Est-ce que ce sera plus facile dans les prochaines années? Théoriquement, avec les rénovations au Rogers Centre et la masse salariale élevée (le club s’enligne pour payer la taxe de luxe, une première à Toronto), ce ne sera pas simple.
Ça reste à voir, donc.
