La signature chez les Marlins des deux frères cubains, Victor Victor Mesa et Victor Mesa Jr., est un petit événement. Ça fait un moment qu’on en parle de ces deux-là. Les Marlins ont effectué un joli coup. Je vous explique pourquoi.
Qui sont-ils?
Deux frères donc. Fils d’un ancien voltigeur de la ligue cubaine pendant 20 ans, longtemps entraîneur réputé et reconnu.
L’aîné, Victor Victor Mesa, a 22 ans. Un joueur rapide, adroit visiblement. Il frappe bien et vole beaucoup de buts.
Il était considéré comme le meilleur espoir à l’international et tous les observateurs s’accordent à dire que s’il avait pu participer au repêchage, il aurait été sélectionné à coup sûr dans le premier tiers du premier tour.
On en sait moins sur le plus jeune des deux, Victor Mesa Jr., qui a 19 ans et qui a encore certainement un peu de travail à faire.
Ces deux frères ont été très suivis ces derniers mois. D’ailleurs, on a parlé des Orioles comme d’éventuels prétendants, ces derniers disposant de fonds importants destinés aux signatures internationales.
Finalement, les Marlins ont misé gros pour emporter la mise : l’aîné a touché 5,25 millions de dollars et son jeune frère un million.
Un impact à court ou à long terme?
Pour Victor Victor Mesa, il semblerait qu’il soit déjà prêt à jouer au niveau double-A. Mais tout est à confirmer. Le mystère qui entoure toujours les joueurs de la ligue cubaine invite à la prudence. Toutefois, suffisamment de vidéos ont tourné pour qu’on soit à peu près confiant sur le fait qu’on tient là un talent certain. Il y a fort à parier que ce joueur jouera un rôle plus tard. Car même si sa progression est rapide, difficile toutefois de le voir évoluer dans les Majeures avant 2020.
Pour son jeune frère, ça prendra plus de temps. Il évoluera d’abord dans la ligue dominicaine cet hiver. Il devra être plus patient, mais aura aussi moins de pression sur les épaules.
Le bon plan de Derek Jeter
Cette signature, au-delà de l’aspect sportif évoqué ci-dessus, présente un intérêt mercantile. La communauté cubaine est extrêmement présente à Miami. Jeter espère donc réconcilier cette dernière avec les Marlins, jouant sur la fierté des latins à posséder dans leur équipe les deux plus gros espoirs de leur pays d’origine.
Cela pourrait aussi attirer l’attention des autres partisans. Derek Jeter, vu comme le liquidateur des Marlins, apporte enfin une bonne nouvelle et démontre qu’il saura insuffler de l’ambition.
Également, c’est un signal envoyé à toute la MLB. En accumulant des liquidités destinées à l’international, Jeter a renoué avec une politique abandonnée depuis 20 ans par les Marlins. Un changement de cap pour une nouvelle ère? On le saura plus tard. La dernière fois que les Marlins ont fait une folie semblable? Miguel Cabrera en 1999. Le jeu en valait la chandelle…
