Les derniers de division seront-ils les premiers?

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Maxime Lauzier

Publié le 8 septembre 2018 à 13h20

Rarement les derniers de division auront été aussi bon derniers. Il est écrit que les derniers seront les premiers. Pour ces six équipes, on a du mal à garder la foi. Pourtant, rien n’est impossible à celui qui croit et qui gère bien sa franchise.

Des écarts considérables pour tous les derniers

Je vous mentirais si je vous disais avoir vérifié les classements de chaque saison des Majeures depuis les années 1880. Mais il semble bien qu’il soit extrêmement rare que l’ensemble des derniers de division aient gagné au minimum dix matchs de moins que l’équipe les précède au classement. Alors si vous ne suivez pas, je vais faire très simple : les six derniers de division de 2018 sont affreusement mauvais. L’écart n’a jamais été aussi grand.

Les Orioles détiennent les plus mauvais chiffres : 100 défaites déjà et les Blues Jays, juste devant eux, ont gagné 23 matchs de plus qu’eux. L’écart avec les Red Sox est même de 56 matchs! Les Royals ont dix parties de retard sur les White Sox et les Rangers en ont huit sur les Angels.

Eric Hosmer, les Royals et la Série mondiale : une autre époque photo :  KC Kingdom

Dans la Nationale, les Marlins ont gagné sept matchs de moins que les Mets, les Reds sont à -10 par rapport aux Pirates et les Padres ont 12 matchs de retard sur les Giants.

Des écarts considérables et irrattrapables. La saison est foutue, mais y a-t-il une chance de changer le cours des choses, forcer le destin et réaliser la sainte parole en redevenant premier bientôt ? Ou disons relativement bientôt ?

Il faut garder la foi en des jours meilleurs

Ligue américaine

Pour les Orioles, la saison était déjà finie en mai et il est temps de faire jouer les jeunes. Le voltigeur Cedric Mullins est plein d’entrain et le lanceur David Hess réalise des sorties convaincantes. Certains seront mis à l’épreuve en septembre et d’autres seront là au printemps. Mais c’est sûr : il faudra du temps pour retrouver de l’ambition. Pas avant 2022.

Les Royals… Quand on y pense, il y a trois ans ils remportaient la Série mondiale. C’est incroyable. L’équipe est en phase de tests pour dessiner dès l’an prochain une équipe plus compétitive. Ils sont sur une voie ascendante, mais elle sera sûrement longue. 2021 semble une bonne année.

Même situation pour les Texans qui mettent en place l’équipe du futur. Les lanceurs Yohander Mendez et Ariel Jurado nourrissent les espoirs.

Ligue nationale

Les Reds connaissent une progression intéressante cette année malgré de nombreuses blessures. Scooter Gennett et Joey Votto seront encore les meneurs. Tyler Mahler est LE jeune à suivre au poste de lanceur. Je ne suis pas inquiet pour l’avenir des Reds qui doivent viser une année plus correcte dès 2019.

Joey Votto, Cincinnati Reds
Photo : Jamie Sabau / Getty Images

Les Padres ont eux aussi un avenir prometteur devant eux. En effet, de jeunes prospects attendent de prendre du temps de jeu pour progresser et prendre les rênes. 2020 est une année qui peut s’avérer être un bel objectif pour un retour au premier plan.

Pour les Marlins, on ne présente plus le cas si particulier de cette équipe qui a bradé l’ensemble de ses joueurs de valeur. Derek Jeter sait sûrement ce qu’il fait en termes de stratégie sportive (leur saison est la moins mauvaise parmi les mauvais). Mais les affluences posent un vrai souci qui peut mettre en danger la franchise. Et si le public n’est plus là , alors la foi de Dereck ne suffira pas.

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