Les Blue Jays auront de la difficulté à ne pas payer la taxe de luxe en 2024

Actualité, Blue Jays

Charles-Alexis Brisebois

Publié le 20 juillet 2024 à 12h30

Un club qui voulait faire les séries et qui s’enligne finalement pour les rater se doit d’échanger quelques joueurs, mais doit aussi tenter de passer sous la taxe de luxe.

L’an passé, on a eu droit à deux cas extrêmes qui résument bien la situation.

Les Angels, acheteurs à la date limite en 2023, ont tellement mal fait en août qu’ils ont décidé d’envoyer tous leurs joueurs de location au ballottage. Certains ont été pris et le club a réussi, de peine et de misère, à passer sous la taxe de luxe.

Les Mets, quant à eux, avaient tellement de gros contrats qu’ils ont pris la stratégie adverse : ils ont retenu de l’argent sur leurs joueurs échangés pour améliorer leur retour en termes d’espoirs.

En gros, ils ont acheté des espoirs.

C’est ce qui nous mène aux Blue Jays de 2024, qui auront cette question-là à se poser : à quel point le club est motivé à l’idée de ne pas payer la taxe de luxe en 2024?

Payer la taxe de luxe est une chose, mais la payer pour une deuxième année de suite a des implications différentes, notamment au repêchage et quand vient le temps de signer des agents libres.

C’est pour ça que la question se pose : que feront les Blue Jays à ce sujet à la date limite?

Qu’on se le dise : il est clair que le club va vendre ses joueurs de location, mais on sent malgré tout une résistance à échanger les autres gars. Le but serait de rester compétitif en vue de 2025.

Et à ce sujet, MLBTR a décortiqué la taxe de luxe des Blue Jays pour voir si le club peut éviter de la payer cette année, compte tenu du fait que les séries sont hors de portée.

En gros, le club a une masse estimée à 10 ou 15 M$ au-dessus du premier seuil de la taxe de luxe, fixée à 237 M$ cette saison. Pour libérer autant de salaire, il faudra que les Blue Jays échangent leurs six joueurs de location – ou à peu près.

MLBTR a calculé le montant que le club pourra sauver si les gars sont échangés le 30 juillet, soit à la date limite. On parle ici du montant que les gars vont toucher entre le 30 juillet et la fin de la saison.

  • Justin Turner : 4.24 M$
  • Yusei Kikuchi : 3.91 M$
  • Kevin Kiermaier : 3.42 M$
  • Yimi Garcia : 1.96 M$
  • Danny Jansen : 1.7 M$
  • Trevor Richards : 0.7 M$

Quand on fait la somme des six montants, on voit que cela donne 13.97 M$. Et comme on ne sait pas exactement combien d’argent doit être libéré pour y arriver, on ne peut rien conclure définitivement.

Mais on peut assumer que de ne pas payer la taxe de luxe, ce sera difficile.

Après tout, pour se donner des chances, les six joueurs de location devront partir sans retenue salariale, ce qui est loin d’être le cas pour Kiermaier et Turner, et aucun salaire ne devra être ajouté (allô, Joey Votto) à la masse salariale.

Est-ce que Ross Atkins fera de la magie, quitte à ne rien recevoir en retour de certains gars dans l’espoir de couper dans le gras? Pas sûr.

Après tout, Kevin Kiermaier était au ballottage récemment… et personne ne l’a réclamé gratuitement, ce qui en dit quand même long sur sa valeur à 100 % de son salaire.

Ce sera donc tout un défi pour Ross Atkins. S’il force ses patrons à payer la taxe de luxe, il ne s’aidera pas, lui qui est présentement sur un siège éjectable comme DG du club. Et c’est peut-être ce qui va l’inciter à sortir plus que des joueurs de location de Toronto.

  • Bo Bichette sur la liste des blessés : Addison Barger en renfort. Ça diminue ses chances de partir d’ici le 30 juillet.
  • Vladimir Guerrero Jr. au troisième but.
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