Malgré l’incertitude qui sévit en ce moment concernant l’avenir de plusieurs gérants, dirigeants et même propriétaires au sein de plusieurs concessions du baseball majeur, vous pouvez compter sur le bon vieux Billy Beane pour poursuivre son travail de jonglerie chez les Athletics d’Oakland.
Le nom de Beane, comme celui de bien d’autres, a circulé afin de prendre les rênes des Mets de New York cet automne, mais rapidement, il s’est exclut lui-même de la course afin de se concentrer sur son travail de restructuration des A’s. Ce travail a été rendu nécessaire en raison de la mauvaise fin de saison de l’équipe et du départ du gérant Bob Melvin vers San Diego.
Bien en selle depuis 1997, Beane est un habitué du faire beaucoup avec peu et c’est exactement ce qu’il s’apprête à faire à nouveau.
La perte de Melvin, considéré par plusieurs comme étant l’un des meilleurs de sa profession, signifie beaucoup pour le présent de cette équipe. Beane devra rebattre ses cartes et se donner un tout nouveau jeu pour rebâtir une équipe compétitive en dépensant très peu.
Les noms de Matt Olson et de Matt Chapman n’échapperont pas à ce mouvement cyclique et ils devront faire leurs bagages une fois que le lockout sera chose du passé. Ils ont tous deux atteint la limite de la gestion Beane en terme de rendement versus les dollars consentis.
Nous le savons, le travail du dirigeant des A’s consiste à trouver du talent insoupçonné et faire grandir ces joueurs, souvent inconnus, dans un environnement favorable afin que l’équipe soit compétitive sans que cela ne soit très onéreux pour les actionnaires de l’équipe (dont il fait partie).
À la longue, ce phénomène devient frustrant pour les partisans, mais ces derniers restent fidèles à leur équipe.
Autre source de frustration pour les partisans des Athletics : la rumeur persistante du déménagement de la formation vers Las Vegas si le projet de construction d’un nouveau stade à Oakland ne se réalise pas.
Vieux routier, Billy Beane ne se laissera pas déconcentrer par cette éléphant dans la pièce et en arrivera rapidement à ses fins. En effet, à grands coups de baguette magique, il va permettre à cette concession de ne pas flirter trop longtemps avec la cave du classement dans l’Ouest de l’Américaine et les A’s vont rapidement redevenir les A’s, c’est-à-dire une bande de travailleurs acharnés qui prennent plaisir à jouer les cendrillons.
En compagnie du directeur général, David Forst, Beane est déjà à l’œuvre afin de concocter ce qui le caractérise le mieux : une recette sans saveur, avec des joueurs sans éclat, mais qui finit toujours par avoir un goût de victoires.
