Trente jours, trente équipes, trente bilans de la saison 2018, du plus mauvais au tout meilleur. Pendant tout le mois de novembre, je vous propose de faire le bilan de chacune des trente équipes.
Pour retrouver les articles concernant les équipes précédemment évoquées :
– Orioles – Royals – White Sox – Marlins – Tigers – Padres
– Rangers – Reds – Blue Jays – Giants – Mets – Twins
Prenons la route de la côte est pour nous rendre à Philadelphie où il s’est passé beaucoup de choses cette année chez les Phillies.
Le résumé de la saison
Bilan 2018 : 80 – 82
Les Phillies ont connu le meilleur, mais aussi le pire. Lancés comme des flèches en début de saison, ils ont occupé la première position de leur division pendant un long moment. Jusqu’en juillet, ils tenaient les Braves à distance et tout semblait aller pour le mieux. Les renforts sont arrivés en nombre afin d’enfoncer le clou. Mais cela a fini par déstabiliser une équipe qui tournait très bien. Les Justin Bour, Asdrubal Cabrera et Wilson Ramos étaient finalement de bonnes acquisitions, mais les retouches ont peut-être été trop nombreuses : les Phillies ont fini en queue de poisson, loin derrière l’équipe d’Atlanta. Ceci étant dit, ils reviennent de loin et n’espéraient faire une aussi belle saison, synonyme de gros progrès par rapport à 2017. Et l’avenir s’annonce prometteur. Car l’essentiel de l’équipe est là, il y a des retouches à faire. Mais il y a aussi de l’argent.
Du côté des satisfactions : Aaron Nola tout d’abord. Il a confirmé son statut de meneur de la rotation. Il a accompli une saison fantastique : 33 matchs dont 25 départs de qualité et 17 victoires, une MPM de 2.37 (quatrième des Majeures) et 224 retraits sur prises (neuvième de la MLB). Seul Jacob deGrom a fait mieux dans la Ligue nationale. Jake Arrieta avec une MPM de 3.96 a été moins dominant, mais a montré qu’il avait de beaux restes. Les autres partants ont été plus irréguliers. L’enclos a été correct, Seranthony Dominguez en tête, mais encore une fois, le début et la fin de saison ont été très différents.
En attaque, l’alignement n’a pas manqué de puissance. Le nombre de circuits est correct, en particulier pour Rhys Hoskins (34) et Carlos Santana (24). L’équipe fait bien voyager la balle très loin, mais manque de finesse pour progresser simplement sur les sentiers, hormis pour soutirer des buts sur balles (cinquième équipe des Majeures). La moyenne globale au bâton est faible : .234. Dans ce domaine, Maikel Franco (.270) fait figure d’exception malgré une saison en dents de scie.
Quelle stratégie et quelles ambitions pour 2019?
L’équipe va se montrer agressive durant la saison morte. De grosses signatures sont attendues.
Il faudra diversifier l’attaque, un peu plus de puissance, mais surtout des présences régulières sur les buts. Manny Machado peut apporter une vraie plus-value en tant qu’arrêt-court et Bryce Harper peut apporter une grosse contribution dans le champ extérieur où Odubel Herrera a très bien commencé, mais a mal terminé l’année. Faire revenir le receveur Wilson Ramos serait une excellente idée pour posséder avec Jorge Alfaro l’un des meilleurs duos de receveurs des Majeures.
Bien entendu, un partant de grande qualité serait le bienvenu, car derrière les deux partants cités plus haut (Nola et Arrieta), personne n’est intouchable. Un vrai closer ne sera pas de refus si une belle occasion se présente. Toutefois, il y a de beaux ajouts à faire à partir des équipes mineures du système ferme pour renforcer au moins la relève : Sixto Sanchez et Enyel de Los Santos notamment.
Ma prédiction pour 2019 : avec quelques ajouts et une, voire deux signatures spectaculaires, les Phillies ont tout pour remporter une division ultra serrée (91 victoires et 71 défaites).