Pour être franc, cette joute historique a fait en sorte que j’ai dû supprimer mon introduction à quelques reprises puisque deux matchs se sont joués. Un marathon historique. Suis-je le seul hurluberlu qui a visionné cette joute jusqu’au circuit légendaire de Max Muncy? Pendant 7 heures et 20 minutes, j’étais sur le sofa pendant que tout le monde dormait dans la maison, même Rouquine. On parle ici de la plus longue rencontre de l’histoire en Série mondiale, rien de moins. Le plus triste dans tout ça : personne ne se souviendra de la performance mémorable qu’a livrée le jeune artilleur Walker Buehler…
Un vrai jeu d’échecs. Les deux organisations plaçaient leurs pions stratégiquement, les signaux étaient bien respecter, et peut-être volés par Machado (petit clin d’oeil).
Cela dit, le froid de Boston a fort probablement figé la troupe de Dave Roberts puisque les joueurs ressemblaient beaucoup moins à des pogos sous les 23 degrés Celcius de la Californie. Andrew Benintendi n’amorçait pas la joute pour laisser l’espace du flanc gauche à J.D. Martinez, une décision remise en doute par plusieurs gérants d’estrade, mais JBJ a démontré qu’Alex Cora avait du jugement en lui octroyant sa confiance.
Sur la butte
Walker Buehler ne pouvait pas amorcer cette joute en commettant un surplus d’erreurs au monticule. Le jeune artilleur de 24 ans a donné le ton aussitôt le pied sur le mont, en passant deux hommes dans la mitaine, pour seulement 26 lancers… et trois joueurs passés dans le rectangle. Son vis-à-vis, légèrement moins en contrôle, avec des balles à effet à l’extérieur de la zone, a tout de même bien répondu au préalable.
Une performance digne des contes de fées pour le roi de cette troisième rencontre. Au total, il a artillé 108 lancers, passé sept bonhommes dans la mitaine et accordé seulement deux coups sûrs en sept manches de travail. Une besogne colossale, tel un grand chirurgien. Le numéro 21 n’a toujours pas récolté un gain en danse automnal, mais il a démontré beaucoup de brio et de maîtrise de soi.
Plus les heures s’écoulaient, plus la performance s’effaçait, surtout avec l’étoffe de Nathan Eovaldi, qui a passé les six dernières manches sur la butte. Même s’il s’est incliné, sa performance s’est imposée devant celle de Buehler… Les gens toujours éveillés à ce moment se souviendront de ce chapitre puisqu’il est plus récent que celui écrit par Buehler au préalable.
Deux moments clés offerts par Bradley Jr.
Jackie Bradley Jr. a été le premier a cogné un coup franc en début de troisième, aucun retrait, après une pièce de jeu défensif de Justin Turner qui a raté de justesse. Bradley Jr. s’est toutefois fait prendre en souricière quelques secondes plus tard à la suite d’une tentative de vol où il a hésité. Certes l’un des moments clés de ce duel, qui a tourné en faveur des bleus…
Le voltigeur doré s’est repris d’excellente façon en catapultant la rapide coupée de Kenley Jansen (qui devait abriller la rencontre) de l’autre côté du muret… en début de 8e manche. Un autre moment clé, mais cette fois-ci, en faveur des Red Sox de Boston. Il venait de niveler le pointage 1-1.
¡Juego empatado cortesía de @JackieBradleyJr! 😯#LasMayores #SerieMundial pic.twitter.com/TtVqXIn99x
— LasMayores (@LasMayores) 27 octobre 2018
BOOM!
Joc Pederson a ouvert le pointage avec une bombe retentissante dans la droite. Les 56 000 fanatiques qui habillaient la robe du Dodger Stadium étaient en liesse. Enfin un des leurs qui ouvrent les hostilités dans une rencontre capitale pour ceux-ci. Toujours en troisième, barbe rousse, avec une course dynamique, a claqué un double (audacieux), qui n’a pas créé de dommage au fil d’arrivée.
La « séquence » du match
Fin de six, deux retraits, un double simple dans la gauche puisque, fidèle à son habitude, sa course vers le premier était très lente… il a pris le temps d’observer la balle en priant quelle traverse la clôture, mais en vain. Ce chapitre a démontré parfaitement le type de joueur et d’individu qu’est ce Manny Machado.
Au fil d’arrivée
Cody Bellinger a commis une erreur monumentale en se faisant prendre en souricière. Ce qui a permis au Sox de recharger avec un frappe et court de Brock Holt, tout juste avant que Cody Bellinger trouve une façon de réparer sa gaffe de débutant au préalable.
Voici la gaffe..
Why just why @Cody_Bellinger @LADodgers pic.twitter.com/rbxAv0pRsN
— ♎Dontae (@_LibraLyon) 27 octobre 2018
Et le jeu qui a réparé celle-ci :
Cody Bellinger with the HOSE pic.twitter.com/9r99qQYm4z
— Starting 9 (@Starting9) 27 octobre 2018
Donc cette course effrénée a été remportée par les hommes de Dave Roberts en 18e manche, où Max Muncy, comme un héros, a catapulté une balle chez les spectateurs. Cette balle a peut-être tout juste traversé la clôture, mais rien n’empêche qu’elle soit devenue aussitôt historique.
État de la série : Red Sox 2, Dodgers 1.
Prochain duel : ce soir, toujours au Dodger Stadium, à compter de 20h09.