Je suis encore «pris» dans ce classement beaucoup trop jeune pour être considéré sérieusement! Mais que voulez-vous, ayant une préférence pour les Yankees de New York (je ne vous apprends rien ici), je ne vous cacherai pas que je suis un peu tourmenté, quand même, par ce dossier de 4-3 après sept rencontres.
Je le répète, non, il n’y a rien d’alarmant à ce point-ci de la saison. Mais quand même, pourquoi donc, avec la même fiche de 4-3 tout semble positif chez les Blue Jays de Toronto, alors que certains questionnements sont déjà soulevés chez les Yankees de New York?
Une question d’attentes
La réponse est très simple : tout est dans les attentes envers l’une et l’autre des formations.
Les attentes moins grandes font en sorte que l’on ne peut qu’être surpris!
Les Blue Jays de Toronto reviennent d’une saison 2017 pitoyable. Bien que le duo Atkins/Shapiro a fait certains mouvements cet hiver, rien de majeur n’a été fait. Des acteurs de soutien ont été ajoutés, afin de consolider la profondeur, espérant que ces derniers livrent la marchandise. C’est ce que je qualifiais de «buffet chinois» : on a bouché des trous pour pas trop chers, espérant tomber sur de bons éléments.
En même temps, on espérait aussi que les pièces les plus importantes produisent (Smoak, Pillar, Donaldson, Martin et la rotation), ce qui se concrétise jusqu’ici. Les attentes n’étaient tout de même pas si élevées envers la formation: le partisan ne demandait qu’à être surpris par les nouveaux (Diaz, Solarte, Granderson, Grichuk)!
Force est d’admettre que ce qui ressort de Toronto présentement est positif. L’esprit de corps de la formation semble bien établi et les différents ingrédients font en sorte que la «mission surprise» est réussie. Rien ne permet de remettre le tout en question au moment où l’on se parle, même l’enclos se porte bien.
Des attentes trop grandes font en sorte que la déception arrive plus facilement!
De leur côté, les Yankees de New York reviennent d’une saison 2017 où ils ont surpassé les attentes, se rendant à un match de la Série mondiale à l’an un de la «reconstruction».
Brian Cashman a été le «génie» de la dernière saison morte, réalisant plusieurs mouvements de profondeurs constructifs, tout en restant sous la barre de la taxe de luxe de 197 millions de dollars pour 2018. En plus, l’acquisition de Giancarlo Stanton ajoute à cette offensive encore plus de puissance qu’elle n’en avait déjà!
Il y a de quoi être excité!
Tout ceci,
Jumelé au fait que :
1— les top prospects de l’organisation sont maintenant à maturité et sont performants;
2— l’enclos de relève était considéré comme étant l’une des meilleures à l’amorce de la saison.
Tout cela fait en sorte que, malgré la rotation considérée plutôt questionnable, les attentes étaient énormes à New York.
Encore une fois, rien n’est alarmant, mais le fait de voir des signes de faiblesses au niveau de la relève (particulièrement) fait que le même dossier de 4-3 devient décevant, à l’opposé de celui des Blue Jays.
On se ramène donc à la longue saison. 162 rencontres c’est beaucoup, il n’y en a que sept de disputées et chaque équipe connaîtra de bonnes et de moins bonnes séquences. Mais malgré tout, on est des passionnés, et on ne peut s’empêcher de relever les tendances, mêmes très tôt dans la saison! On a quand même attendu tout l’hiver pour le faire! Non?
