James Paxton, mon fils et moi

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Maxime Lauzier

Publié le 17 août 2018 à 8h30

« Monsieur Trudeau, j’ai lu votre texte sur Passion MLB et j’ai une histoire à vous raconter ! »

Voilà la genèse de cet article. L’histoire en tant que telle d’un garçon de 12 ans, habitant à Vancouver, un peu geek qui, du jour au lendemain, sorti de nulle part, demande à son père d’aller voir jouer James Paxton, parce que depuis que le petit bonhomme à vu un aigle se poser sur le lanceur Canadien, celui-ci s’est découvert un nouveau loisir : le baseball des Mariners.

L’histoire me parle. C’est exactement ce genre de scénario qui m’interpelle. Après avoir échangé quelques mots via Messenger, je propose à Stéphane* de faire un appel vidéo.

Photo : ESPN

Portrait d’un chic type

Stéphane est un Québécois dans la quarantaine qui, à l’âge de 28 ans, sentant que sa vie n’allait nulle part, a décidé de partir quelque temps dans l’Ouest canadien afin de se retrouver. Il n’est jamais revenu. En plus de se retrouver, il a trouvé l’amour : « Maxime, quand je l’ai vu, j’ai su que c’était la bonne. (…) Une belle femme asiatique, la plus belle que je n’ai jamais vue.» Travaillant dans un hôtel de Whistler, il a croisé le regard de sa future femme qui était en vacances familiales là-bas. 15 ans plus tard, un fils, une hypothèque et tout, Stéphane ne pourrait être plus heureux.

Revenons au baseball.

Stéphane n’a jamais été un gars de sport. Son père comme tous les pères de son âge affectionnait, mais sans plus, Gary Carter l’été et Guy Lafleur l’hiver. Son frère l’est plus. C’est d’ailleurs lui qui lui a partagé mon premier article sur ce blogue. Quant à lui, son fils n’a jamais parlé de sport ou encore n’en a jamais fait : « Il aime beaucoup jouer aux jeux vidéos. »

C’est en regardant la télé le soir du 5 avril dernier qu’ils ont vu ensemble la séquence où l’aigle s’est perché sur le Britano-Colombien. Justin* a trouvé cela bien drôle. S’en sont suivi des recherches Google, des vidéos YouTube et tout le reste. Puis, un jour du mois de juin, le garçon a fait sa demande à son père, il veut aller voir jouer Paxton en vrai!

Il me parlait de lui, de ses victoires, mais là, de me demander d’y aller live, ça m’a surpris.

Photo : Maxime Trudeau

Visite au Safeco Field

L’occasion se présente, le numéro 65 sera en action le 1er juillet au Safeco Field pour la fête du Canada! Le tout se règle rapidement ; madame à un shower cette journée-là, c’est congé, la route n’est pas si longue, go, c’est parti.

La vie est drôlement faite parfois. L’humble auteur de ces lignes était aussi présent à ce match. Quand  j’en ai fait mention à mon interlocuteur, celui-ci n’en revenait pas. On a vu le même match, assis à des endroits diamétralement opposés dans le stade, moi un habitant du Plateau Mont-Royal, lui un Vancouverois, au même endroit à Seattle, qui communiquent à peine un mois plus tard. Avoir su, comme on dit.

Je m’en rappelle bien, le partant des Mariners qui lance un match de fou, 0 point accordé en 8 manches de travail. Il était vraiment dans sa zone. Le lanceur gaucher a sorti l’une de ses meilleures prestations à vie sous nos regards attentifs.

Les deux habitants de North Vancouver, particulièrement Justin, ont été comblés. Une belle journée en famille à découvrir une nouvelle passion, le baseball. Ce qui rend le plus heureux Stéphane est d’avoir pu connecter avec son fils dans un environnement familial et totalement nouveau. Quant à savoir s’ils vont y retourner cette année, il ne pense pas, cependant, si son fils continue de suivre les exploits de Paxton, les chances sont bonnes pour qu’ils y retournent l’an prochain.

Quelques mots sur James Paxton

Au moment d’écrire ces lignes, l’as lanceur de Mariners se trouve sur la liste des blessés de son équipe. Il a été atteint d’une flèche à l’avant-bras par Jed Lowrie des A’s d’Oakland. Espérons qu’à son retour, il saura retrouver son aplomb, lui qui en 24 parties cette année, présente une MPM de 3.68. Avec les déboires de King Felix Hernandez en 2018, récipiendaire du trophée Cy Young en 2010, plus que jamais la présence du joueur de 29 ans est primordiale, son équipe étant en quête d’obtenir leur laissez-passer pour les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2001.

N.B : Les prénoms sont des prénoms fictifs

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