On doit l’avouer, c’est réjouissant de voir la qualité du niveau de jeu de Jackson Holliday depuis son rappel dans les Majeures du 31 juillet dernier. En effet, c’est le jour et la nuit entre ce que l’on voyait du premier choix total de l’encan amateur 2022 en avril dernier lors de ses premiers pas dans la grande ligue, et ce que l’on voit depuis une semaine face aux Blue Jays et aux Guardians.
Comme le 30 juillet marquait la date limite des transactions, et par le brio de Holliday depuis, c’est un peu comme si ce dernier avait été, en quelque sorte, une addition à l’équipe lors de la date limite des transactions en vue d’améliorer le club pour les séries éliminatoires. Une acquisition qui n’a rien coûté de surcroît!
Holliday version 2.0
Nous avons été rapidement à même de constater qu’il y avait quelque chose de différent chez le joueur de 20 ans lors de son grand retour. Non seulement a-t-il cogné son premier circuit en carrière, mais ce circuit était en fait un puissant grand chelem mettant quasi hors de portée le match pour ses adversaires, les Blue Jays.
Pour avoir regardé la partie en direct (un des avantages d’être prof dans la vie, c’est de pouvoir regarder du baseball l’après-midi confo dans son salon par une chaude journée d’été), c’était tangible que Holliday avait plus de confiance sur le terrain. La réaction de ses coéquipiers valait de l’or aussi. Après tout, comment ne pas se réjouir pour ce charismatique jeune homme au talent exceptionnel?
Holliday serait le premier à l’affirmer: son renvoi dans les mineures fut bénéfique pour sa confiance au bâton. Un élément qui faisait défaut était les balles rapides envoyées haut dans la zone des prises. Il était incapable de les frapper!
Avec son club du niveau AAA, les Tides de Norfolk, le fils de l’ancienne gloire de la MLB Matt Holliday a pu travailler sur son élan à l’aide de vidéo, angles de caméra, Powerpoint, conseils des entraîneurs et même de son père, justement. Tout cela n’est pas la vocation de la MLB, mais bien des niveaux inférieurs et c’est parfait pour un kid de 20 ans qui se cherche.
Une belle qualité de Holliday, est le fait qu’il aime se faire coacher. Il absorbe les conseils de ceux qui en ont vu d’autres, qui sont passés par là et qui transmettent leur savoir. Pour dire comment le numéro 7 était ouvert à toutes les idées, il a même eu recours au fameux tee-ball, placé plus haut que quand il avait huit ans évidemment, pour pratiquer les lancers hauts.
Cohabiter avec la pression des Majeures
Il y a évidemment beaucoup de pression à faire ses débuts dans le baseball en tant que premier choix total du repêchage. Les caméras, les médias, les partisans, tes propres coéquipiers qui veulent gagner des matchs de baseball, etc. Ça peut être beaucoup pour un homme qui n’est pas encore considéré comme adulte dans son pays et qui n’est peut être pas armé émotionnellement parlant à affronter une telle ampleur.
Toutefois, à son second périple, Holliday était déjà plus confortable avec ces aspects. Il était aussi plus relaxe et plus dans le moment présent. Le métier rentre rapidement!
Comme quoi, parfois, on peut prendre un pas de recul pour mieux avancer, hen!
