À l’ère des nouvelles communications, des réseaux sociaux et des reprises vidéo, est-il toujours aussi facile de rendre la bonne décision? Ayant déjà été arbitre moi-même dans mon jeune âge, je peux vous confirmer que non. Comme mentionné dans mon article l’art de frapper une balle, les officiels ont eux aussi peu de temps de réaction avant de rendre leurs décisions.
Avec les nouvelles technologies et les prises de vue incroyables que l’on peut observer, il nous est facile de juger et de critiquer leur travail. Pourtant, les arbitres des Ligues majeures sont les meilleurs au monde et pour cause.

Quelques preuves
Afin d’appuyer ma théorie que les hommes en bleu sont excellents dans leur travail, ESPN a réalisé une recherche qui prouve que les arbitres ont rendu 99.5% de bonnes décisions. Cette étude a été basée sur environ 54 jugements par parties étalés sur 184 joutes. Donc sur les possibles 9936 décisions prises, seulement 47 d’entre elles furent erronées, ce qui équivaut à 0,47 % de marge d’erreur. C’est tout un exploit selon moi.
Par contre, durant certains soirs, ce métier n’est pas de tout repos. Parlez-en à Angel Hernandez qui a vu 3 de ses 4 décisions être renversées, durant la dégelée de 16-1 des Red Sox contre les Yankees. Le vétéran de 57 ans a mal paru tout au long de la soirée. Celui-ci n’est pas le plus apprécié par ses pairs et plusieurs anciens joueurs le critiquent. De plus, il a entamé des poursuites contre le baseball majeur qu’il accuse de faire de la discrimination raciale et de l’empêcher d’officier en Série mondiale. Bref, personnellement, je pense plus que ce sont ses performances sur le terrain qu’autre chose, non?

Évidemment, l’instauration des reprises vidéo depuis 2014 ralentit le jeu, que plusieurs perçoivent déjà comme beaucoup trop long. Surtout que plusieurs de ces reprises seront non concluantes, environ 1 sur 4 partie. Ces officiels sont scrutés à la loupe et sont souvent les boucs émissaires. Quoi de plus facile que de s’en prendre à eux?
Erreur monumentale
Toutefois, il y a eu une erreur majeure qui me revient en tête et vous savez exactement de quoi je veux parler. Le match presque parfait d’Armando Galarraga en 2010. Selon moi, il n’y a rien de plus difficile à réaliser, tous sports confondus, qu’un match parfait.
Devoir réaliser 27 retraits consécutifs, sans accorder de coup sûr ni erreur ni but sur balles équivaut presque à du miracle. Chaque artilleur y rêve et en cette journée du 2 juin 2010, Galarraga y était presque.
Affrontant le 27e et dernier frappeur, il a accordé un roulant au 1er coussin et couvrant le 1er but, Miguel Cabrera lui a remis la balle et le joueur est retiré…. Noooooooonnnnn, Jim Joyce rend la décision qu’il est sauf. Impardonnable!
Malgré les reprises vidéo et les excuses de l’officiel, Bud Selig, le commissaire de l’époque, refuse de renverser la décision et pour cause. On ne pouvait créer un précédent. Le lanceur qui allait entrer dans l’histoire est presque tombé dans l’oubli durant les saisons suivantes. Par contre, Joyce et Galarraga ont par la suite écrit un livre ensemble intitulé : Nobody’s perfect! Comme quoi, il valait mieux en rire, mais tout de même.

Ce métier des plus difficiles à exercer m’a aidé beaucoup en ce qui a trait à la confiance en soi. Vous devez être constamment à l’affût et vous assurer de toujours rendre le bon verdict. Sur chaque appel serré, vous aurez des amis de courte durée, mais des ennemis tout au long de la partie. Chaque parent, joueur ou entraîneur devrait essayer de se mettre dans la peau des personnes les plus détestées dans les sports, ça éviterait probablement plusieurs conflits.
Mais avec tout ce qui se fait comme technologie récemment, pensez-vous que des ordinateurs pourraient rendre les décisions de façon plus précise? J’espère bien que non, ça enlèverait l’essence du baseball et les statistiques nous montrent que ceux-ci sont excellents dans leur travail!
Source statistiques : Bleacher Report