Chaque fin de saison est l’occasion de faire tout un tas de bilans. On fait la liste des meilleurs joueurs, les records battus, les surprises. Et puis les déceptions et parfois les plus mauvais joueurs de l’année. Chris Davis nous emmène au-delà. En analysant sa performance en 2018, on scrute la pire saison de l’histoire.
Une année 2018 que personne ne pourra oublier
Il voudra sûrement oublier cette saison cauchemardesque. Mais ce sera désormais impossible. Quand on accomplit la pire saison d’un sport qui est pratiqué au niveau professionnel depuis 150 ans et dont les statistiques sont compilées depuis près de 120 ans, on ne peut plus passer inaperçu.
Dans un sport où l’on cite quotidiennement des performances du passé, Chris Davis devient une nouvelle référence. Une référence de médiocrité.
Chris Davis finishes with a -3.2 WAR and a .168 batting average.
That's the lowest BA among qualifying players in Major League baseball history.
— Britt Ghiroli (@Britt_Ghiroli) September 28, 2018
Avec une moyenne au bâton de .168, il s’accorde les pires statistiques de l’histoire. Quand on regarde régulièrement les matchs des Orioles (même en étant un partisan, j’ai lâché en juillet), pas besoin de statistiques. Le simple fait de le voir se faire retirer sans cesse suffit pour se faire une bonne idée de son niveau catastrophique.
Chris Davis a connu le septième ciel et les abîmes
Chris Davis aurait pu être le bon dernier et le parfait inconnu. Dans tous les sports, il y a bien un dernier. Il en faut un.
La particularité de Chris Davis : il a été l’un des tout meilleurs. L’un des meilleurs. Ses 47 circuits en 2015 et ses 53 en en 2013 ont fait de lui l’un des frappeurs les plus redoutés.
Le voir aujourd’hui tombé si bas est une vraie stupéfaction. Comment est-ce possible de passer des cieux aux abîmes en l’espace de deux ans?
Quelle suite pour sa carrière?
Il n’a encore que 32 ans. Hors de question de s’arrêter là. Il n’a d’ailleurs aucune intention de ne plus y croire, et c’est tout à son honneur.
Son contrat court jusqu’en 2022. Il continuera à toucher d’ici là 23 millions de dollars par an. Sa rémunération ajoute encore à l’incongruité de cette histoire rocambolesque. Car dans son malheur, il a eu la chance de signer ce juteux accord au meilleur moment.
Les Orioles, eux, n’ont plus qu’à prier pour qu’il redevienne, comme par miracle, celui qu’il était dans un passé pas si lointain. Et Chris Davis n’a envie que d’une chose : qu’on parle de lui en évoquant de nouvelles prouesses sportives. Car l’homme qu’il est en dehors des terrains, généreux, altruiste et philanthrope, mérite tellement mieux.