Il n’y a pas si longtemps que cela, Madison Bumgarner était considéré par plusieurs comme un des meilleurs lanceurs au monde. Ses campagnes avec les Giants de San Francisco ont été fastes, à l’image des belles années du club. Il a été au cœur des succès de son collectif. Depuis quelques années, disons que son étoile a un peu pâli.
Lorsqu’il avait atteint son autonomie, à la conclusion de la campagne 2019, Mad Bum avait surpris un peu tout le monde en paraphant une entente de cinq saisons avec les Diamondbacks de l’Arizona. Jadis, le fait de pouvoir avoir son tour au bâton avait, un tant soit peu, motiver son désir de jouer au sein de la Ligue nationale.
Reste que la décision finale de signer en Arizona demeurait surprenante. Un club qui était loin d’être aspirant aux grands honneurs et selon des modalités de 85 millions de dollars sur cinq ans. C’était plutôt raisonnable comme entente pour un joueur de son prestige.
Avec les DBacks, le gaucher n’a jamais vraiment su retrouver l’étoffe des beaux jours qu’il avait en lançant sous le soleil californien. Peut-être espérait-il faire peau neuve à sa quatrième année en Arizona, mais bon, le tout débute mal pour lui. Après un premier départ décevant face aux Dodgers de Los Angeles, Bumgarner est retourné en Arizona afin de veiller à son bras endolori.
De la fatigue au bras
La raison dévoilée par l’organisation pour justifier la fin du voyage du numéro 40 serait que le vétéran lanceur ressent de la fatigue au bras. Pourtant, ce n’était que le premier départ d’une longue saison! À 33 ans, il est à se demander s’il a encore de l’essence dans le réservoir.
Il y a lieu de réfléchir de ce côté pour les deux clans impliqués, soit le lanceur et son organisation. Peut-il encore lancer une saison complète? Doit-on considérer l’option de réduire ses départs? Doit-on l’utiliser en tant que releveur? Est-ce que le camp d’entraînement a été trop rigoureux? Est-ce que Bumgarner a été trop intense dans sa préparation d’entre-saison?
Bref, les différents tests en diront plus sur la nature de sa fatigue au bras. Un Bumgarner au sommet de son art aiderait grandement les Diamondbacks. Ces derniers ont démontré de belles choses face aux Dodgers et, bien qu’une série ne fasse pas une saison, ils pourraient jouer au-delà des attentes en 2023. Pour ce faire, ils ont besoin de la meilleure version de Mad Bum et moins celle depuis qu’il s’est joint à l’Arizona. En 350 manches et deux tiers, il a quand même une moyenne de points mérités de 5,06. En 2022, il a fini l’année avec une fiche de 7 victoires et 15 défaites.
Il a le talent pour rebondir, or, pour cela, il faut que la santé soit elle aussi au rendez-vous.
