David Samson exprime toute sa haine envers Scott Boras

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Maxime Lauzier

Publié le 14 décembre 2019 à 11h00

Ce n’est pas une surprise pour personne : Scott Boras est un agent plus que puissant dans le monde du baseball. L’homme qui est derrière les signatures de Gerrit Cole (324 M$), Stephen Strasburg, Anthony Rendon (245 M$ chaque) et Mike Moustakas (64 M$) devrait atteindre la barre du milliard de dollars en contrats quand Nick Castellanos, Hyun-Jin Ryu et Dallas Keuchel auront signé une nouvelle entente.

En supposant qu’il obtienne un cote de 5% sur ses contrats, on parle de 50 millions de dollars qui s’en vont dans ses poches. Aucun joueur et aucun dirigeant de fait autant d’argent en 2019.

Pour mieux comprendre à quel point il a du pouvoir, voici un tweet de Ken Rosenthal qui suggère qu’Anthony Rendon (qui n’était pas sous contrat à ce moment-là, notez-le bien) pourrait signer chez les Dodgers afin que Boras se rachète auprès des Dodgers pour avoir envoyé Gerrit Cole dans le Bronx.

Ce n’est pas rien, tout ça. Et cela vient de la bouche de Rosenthal, l’insider le plus réputé du marché.

https://twitter.com/Ken_Rosenthal/status/1204789863226081281

Tout cela se veut une introduction au fait que Boras est différent des autres. Évidemment, s’il arrive à devenir aussi puissant, il doit faire quelque chose que les autres ne font pas.

C’est là que David Samson entre en jeu. L’ancien dirigeant des Expos et des Marlins a souvent eu affaire à Scott Boras dans ses fonctions… et il a toujours DÉTESTÉ son expérience. Ses techniques de négociation ne plaisent pas du tout à Samson, qui a tenu de durs propos à l’endroit de l’agent vedette dans son podcast « Nothing Personal with David Samson » récemment.

https://twitter.com/DavidPSamson/status/1205619657165737986

Il a commencé par affirmer qu’au début de la carrière d’un joueur, ses équipes ont toujours évité de repêcher ou de signer un joueur représenté par Boras. Si un joueur est trop bon (Jose Fernandez, par exemple), il peut y avoir une exception, mais ne pas choisir un joueur pour son agent est un processus qui existe.

Il a aussi confirmé quelque chose qui est connu, mais pas avoué : les équipes font du maraudage. Il affirme que toutes les équipes savent les intentions de tous les agents libres, que tous les traités de type « sign and trade » sont joués d’avance et que tout le monde sait si un joueur a l’intention d’activer les options de son contrat à la suite d’une transaction. « C’est comme ça qu’une équipe est opérée au jour le jour, » de dire Samson.

Concrètement, cela veut dire qu’au cours de l’été, une équipe envoie un message à Boras pour témoigner de l’intérêt.

Samson affirme ensuite qu’il se donne des barrières qu’une équipe n’est pas prête à dépasser. Le jeu classique des négociations entre ensuite en ligne de compte, mais l’empreinte Boras ne met pas de temps à s’appliquer puisqu’il va appeler les équipes pour leur signifier l’intérêt du joueur ou ce que cela prendra pour l’obtenir.

Et selon Samson, il a son propre langage qu’il faut apprendre à décoder.

Ultimement, ce que Samson aime le moins, c’est de voir le puissant agent assis aux côtés des joueurs et des dirigeants lors des conférences de presse qui annoncent l’arrivée d’un joueur. Il sent qu’il veut prendre tout le pouvoir et obtenir le plus d’attention possible.

Rendon
Il y a une heure à peine, Anthony Rendon se faisait présenter à la presse d’Anaheim. Regardez qui était présent? – Capture d’écran : Twitter

Finalement, Samson a conclu en affirmant qu’il ne voulait plus faire d’affaires avec lui parce qu’il avait toujours le sentiment de perdre et que Boras – et ses joueurs – avaient toujours ce qu’ils voulaient.

Prenez ces informations-là pour ce que ça vaut, mais voilà une meilleure idée de la technique Boras.

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