Confidences d’un chroniqueur

Actualité

Maxime Lauzier

Publié le 12 septembre 2018 à 9h00

C’est fait! C’est terminé. Je n’y crois plus. Après avoir rêvé depuis le début de la saison, je vous annonce que ce matin, 12 septembre, je n’y crois plus. Les Phillies de Philadelphie ne prendront pas part aux séries éliminatoires. À moins d’une intervention divine, ou bien que les Braves d’Atlanta se transforment en un château de cartes devant un ventilateur à « 3 »… les Phillies regarderont les séries du doux confort de leur foyer. Avec les récents revers face aux Nationals dans un programme double, les Phillies sont à six matchs et demi des Braves ainsi qu’à une place dans le wild card.

J’y ai cru, vraiment!

Ce qui se passe est vraiment dommage, somme toute. Les Phillies connaissent une saison bien au-delà des attentes. Jamais on n’aurait cru, au début de la saison, que ceux-ci batailleraient pour la première place de la division pendant plusieurs mois. Cependant, quand je dis que c’est dommage, c’est que l’on se souviendra beaucoup plus de la fin de saison désastreuse qu’ils connaissent, plutôt que cette saison dans son ensemble.

Mais, après avoir chauffé les Braves un certain temps et même avoir occupé la première place dans l’Est de la Nationale, les Phillies se sont transformés en un club très ordinaire. Soit ils sont incapables de mettre la balle en jeu, soit les partants (sauf Aaron Nola) sont très ordinaires. Ou encore ils se rendent sur les buts, mais ne croisent jamais le marbre, ou le bullpen vient tout foutre en l’air. Qui plus est, au 1er août, les Phillies avaient une (très) honnête fiche de 59-48. Depuis le 1er août? Une gênante fiche de 11-22.

Pas la faute de Kapler… à 100%

Plusieurs critiquent vivement Gabe Kapler. Moi le premier! J’entretiens cette espèce de relation amour/haine avec Monsieur Positivisme. Même si je suis à 100% derrière lui dans son approche et sa relation avec les joueurs (le fameux positivisme), je critique surtout ses décisions en tant que gérant. Parfois, on dirait qu’il ne sait pas ce qu’il fait, ou bien qu’il n’a aucune idée quoi faire.

Photo : CBS Sports

Je demeure persuadé que de jongler avec l’ordre des frappeurs et aligner des joueurs différents chaque match n’est pas une façon d’avoir de la production de l’offensive. Aussi, surutiliser l’enclos — et qu’aucun releveur n’ait un véritable rôle — ne semble pas fonctionner non plus. Laisser Seranthony Dominguez lancer plus qu’une manche s’avère un échec chaque fois. Alors, pourquoi diable continuer d’expérimenter? C’est ce que je reproche le plus à Kapler. Une fois dans les Majeures, ce n’est pas le temps de faire des expériences, c’est le temps de performer.

Mais bon, Kapler n’est pas à blâmer à 100%. L’apport des joueurs y est pour quelque chose. L’équipe est devenue une équipe sans pulpe ni saveur. Ce n’est pas pour rien qu’elle n’a pas remporté une série depuis plusieurs semaines. Ils ont échappé des séries contre des clubs qui ne jouaient pas pour .500 : les Reds, Marlins, Mets (deux fois), Nationals, Padres…

Ce genre de prestations n’est pas ce dont à quoi je m’attendais pour le dernier droit de la saison. J’y ai cru… maintenant, je n’y crois plus. Je devrai donc espérer quelques bonnes transactions cet hiver pour pouvoir y croire à nouveau en 2019, car même si les Phillies affrontent les Braves sept fois en 11 matchs à la fin de 2018… Jamais les Braves ne perdront sept matchs.

Tags:

Articles similaires