A's et Cardinals nous offrent une fin de saison magique

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Maxime Lauzier

Publié le 22 août 2018 à 5h00

Allez, montrons donc un peu d’enthousiasme. Il y a de quoi, vraiment. Je ne vais pas faire un article de plus sur la saison fantastique des Red Sox, parler de la puissance de feu des Yankees ou de la rotation imprenable des Indians. Les A’s et les Cardinals sont pour moi deux équipes à absolument suivre cette année. Si vous ne l’avez pas encore fait, mettez-vous-y dès maintenant. Les équipes d’Oakland et de Saint-Louis ont tout pour nous ravir cette incompréhension quant à leur parcours.

Les Cardinals reviennent de nulle part

Il y a un mois, les Cardinals licenciaient Mike Matheny, faute de résultats probants cette saison. Mike Shildt le remplaçait pour finir une saison qu’on soupçonnait comme étant de transition. Matt Carpenter et Marcell Ozuna, entre autres, étaient bien en dessous de ce à quoi on s’attendait. Carlos Martinez, le lanceur numéro un, était constamment entre deux eaux, blessé puis de retour. Pour couronner le tout, Yadier Molina était opéré à cause d’une balle percutant ses parties intimes.

Mike Shildt (photo : SI.com)

Jamais vraiment largués au classement, ils n’ont jamais été en dessous de 50% de matchs gagnés, à part au tout début de saison. Cependant, au moment du limogeage de leur gérant, ils étaient au point mort, à 50 victoires et autant de revers. Compte tenu des investissements consentis et de la qualité intrinsèque de l’équipe, il n’en fallait plus. Les calculs sont simples à faire. Depuis le changement à la tête des Cardinals, ils en sont à 20 gains et 7 défaites, dont trois dans la première semaine du mandat du nouveau gérant.

Matt Carpenter apparaît comme celui qui a véritablement lancé la révolte. Voici ses moyennes de frappes mensuelles :

Avril : .145 et un OBP de .309

Mai : .297 et un OBP de .379

Juin : .313 et un OBP de .404

Juillet : .333 et un OBP de .447 (!)

Il a baissé de rythme en août, mais entre-temps, les jeunes (qui devaient prendre la relève plutôt l’an prochain) sont arrivés! Je pense au lanceur Jordan Hicks et au voltigeur Tyler O’Neill. La moyenne de frappe de toute l’équipe est passée de .240 à .274 en août. Tout le monde s’y est mis et le résultat est là. À l’heure actuelle, les Cardinals ne sont plus qu’à 2,5 matchs des Cubs, qui ont de gros soucis à se faire. Les Brewers ont été dépassés et les Cards détiennent même la première place de barragiste pour le match suicide.

Mais ils ne s’arrêteront pas là. Toujours pas impressionnés? Regardez donc du côté d’Oakland.

Les A’s d’Oakland sont les as du come-back

Il y a deux mois, le 18 juin exactement, les A’s étaient une équipe qui jouait pour .500 avec une fiche de 36 victoires et autant de défaites. Douze victoires les séparaient des Astros qui menaient le classement à cette date. Après trois saisons conclues à la dernière place de la division ouest de l’Américaine, on percevait une amélioration. On le savait, les jeunes d’Oakland avaient du talent et on pensait bien que les années à venir allaient être belles. Mais qui pouvait se douter que cela allait arriver :

Sean Manaea - Oakland Athletics
Sean Manaea, un avenir doré se présente à lui (photo : Getty Images).

Deux mois plus tard, les voilà à 76 victoires et 50 défaites, exactement le même bilan que les Astros. La gentille petite équipe qui vient titiller les gros en passant et qui se prend à rêver d’un avenir fastueux est devenue une véritable machine de guerre. Khris Davis, Jed Lowrie, Matt Olson et Matt Chapman produisent des points et tapent des longues balles aussi facilement qu’on peut se promener dans un stade de baseball. Les partants font des sorties très convenables et l’enclos est l’un des plus impressionnants de la planète baseball. Quand vous sortez l’un après l’autre Fernando Rodney, Jeurys Familia et Blake Treinen, vous êtes parés pour conclure les matchs sans laisser de point en route.

Alors les Athletics sont les rois du come-back, on l’a vu lors de certains matchs mal partis, mais aussi au classement et même dans notre état des forces de cette semaine. J’écrivais d’ailleurs à leur sujet : qui pourra les arrêter?

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