Alex Cobb redevient celui qu'il était à Tampa

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Maxime Lauzier

Publié le 30 août 2018 à 7h00

La pire saison des Orioles remonte à 1988 quand ils avaient subi 107 défaites pour 54 victoires seulement. Ils avaient perdu les 21 premiers matchs. Une calamité. En 2018, les Orioles donnent l’impression de pouvoir faire pire. C’est un peu moins le cas aujourd’hui après leurs trois victoires de suite contre les Blue Jays. Force est de constater que certains joueurs reviennent à un niveau correct : Trey Mancini qui est en feu, Tim Beckham qui devient régulier au bâton et Alex Cobb qui affiche des statistiques intéressantes depuis un mois.

Ce dernier a été placé sur la liste des échanges. Son nom commence à apparaître dans les radars pour compléter une rotation défaillante. Loin de moi l’idée d’écrire qu’il mérite une place de lanceur de premier choix, mais ses performances en août sont toutefois très satisfaisantes.

Quelles sont les probabilités qu’Alex Cobb rejoigne une nouvelle équipe?

Les doutes qui font pencher la balance du mauvais côté :

Son début de saison laisse planer le doute sur les vraies capacités du joueur. Est-il redevenu assez fiable pour lui confier un départ à ce moment de la saison? D’avril à juin, il a été affreux et sa présence signifiait presque une défaite assurée (même si les Orioles perdent aussi bien quand il n’est pas là).

Son salaire est aussi un frein à un échange, mais les Orioles pourraient en retenir une partie si une équipe proposait un ou deux jeunes joueurs en échange. Il gagne 14 millions par saison jusqu’en 2021. La durée de son contrat n’aide pas non plus, mais si c’est une bonne affaire, son équipe d’accueil pourra s’en frotter les mains.

Les atouts en vue d’un échange :

Sa moyenne de points mérités de 2,66 (elle était de 2,15 avant son match moyen d’hier) joue pour lui. Par exemple, le match complet qu’il a réalisé le 18 août face aux Indians, pas la pire des attaques, est un vrai coup d’éclat. Les adversaires qu’il a affronté au mois d’août étaient redoutables en attaque : Yankees par deux fois, les Rays et les Red Sox. À titre de comparaison, sa MPM d’août est meilleure que celles de Patrick Corbin, Mike Clevinger, Rich Hill ou Zack Greinke.

Son passé est clairement à son avantage et ses statistiques récentes sont là pour laisser penser qu’on peut dénicher le joueur fiable et dominant qu’il était avant. Sa saison 2017 à Tampa l’a crédité d’une MPM de 3,66. Avant sa blessure qui l’a écarté des terrains pendant toute la saison 2016, elle était même aussi basse que 2,87.

Qui y gagnerait à l’accueillir?

Les Brewers auraient tout intérêt à investir alors qu’ils sont encore virtuellement qualifiés pour le wild card. Un lanceur partant est clairement ce dont ils ont besoin et ils n’ont toujours pas réglé ce problème. S’ils ne vont pas en playoffs, cela leur sera reproché, c’est certain.

Les Diamondbacks pourraient également compléter leur rotation, tout comme les Rockies qui se sont montrés frileux cet été au niveau des transactions. C’est le moment où jamais pour renforcer son équipe. Les joueurs recrutés après le 1er septembre ne pourront pas participer aux séries du mois d’octobre.

Sinon, il restera à Baltimore pour le mois de septembre. S’il continue à être aussi performant, il attirera les regards de nombreuses équipes pendant la saison morte. Les Orioles pourraient aussi avoir le loisir de changer d’avis et d’en faire le leader de l’enclos. Cela en vue de former les jeunes qui prendront la relève pendant la reconstruction qui s’annonce.

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