Au 5 septembre, il y a encore de l’espoir à Philadelphie pour une place en séries d’après-saison. Rares sont ceux qui auraient pu le prédire. Une saison positive oui. Un avertissement sérieux pour l’avenir, certainement. Mais les voir à seulement trois matchs du sommet de l’Est de la Nationale est, sans contredit, surprenant.
Le brio de leur as partant, Aaron Nola, y est pour beaucoup. Il enchaîne les départs de qualité et donne, à chacune de ses présences sur le monticule, une chance de gagner à son équipe. Par conséquent, les Phillies ont remporté 19 matchs démarrés par Nola. Selon moi, son nom se doit d’être considéré pour le titre de MVP dans la Nationale.
Une chaude lutte
Lorsque l’on parle de saisons sensationnelles, on ne peut garder sous silence les performances de Javier Baez, Matt Carpenter et Jacob deGrom.
À Chicago, on savait que Baez serait bon. À ce point offensivement? C’est peut-être une belle surprise. Avec sa constance, tant avec son bâton qu’avec son gant, il a permis aux Cubs de garder la tête hors de l’eau lorsqu’ils connaissaient une période difficile. Il est assurément le meilleur joueur de l’équipe et prouve match après match, sa grande valeur.
Pour Matt Carpenter, le réveil s’est fait en juin. Le polyvalent vétéran a vu sa moyenne au bâton passer de .215 à .271 depuis le 3 juin. Ses 35 circuits et son assurance ont contribué à ramener les Cards dans la course aux séries.
Jacob deGrom, quant à lui, est actuellement le meilleur lanceur du baseball. Malheureusement, il fait partie d’une équipe à la dérive qui ne trouve pas le moyen de gagner des parties. Sa moyenne de points mérités sous les 1,70 est incroyable. Il mérite de voir son nom sur le trophée Cy Young dans la Nationale.
Par contre, il faut se rappeler que le titre de MVP n’est pas nécessairement remis au «meilleur joueur» de la saison. C’est un honneur qui est décerné au joueur ayant le plus contribué aux succès de son équipe. Du moins, c’est ce qu’il devrait représenter.
Nola fait la différence
Aaron Nola apporte plus aux succès de son équipe que quiconque. Il fait la différence. Son WAR pour un lanceur de 9.4 est au premier rang dans les Majeures (Scherzer et deGrom, 8.2). Son plus proche coéquipier, Jake Arrieta, a un WAR de 3.3.
Du haut de ses 25 ans, Nola porte les Phillies sur ses épaules. Offensivement, les jeunes étoiles manquent d’expérience. Rhys Hoskins (WAR de 0.2) est bon, mais manque de régularité. Odubel Herrera (WAR de 0.7) a connu de bons moments, mais se fait trop souvent discret.
Lors des 25 dernières années, seulement deux lanceurs ont été nommés MVP de leur ligue: Justin Verlander en 2011 et Clayton Kershaw en 2014. Leur impact sur les succès de leur équipe a été reconnu. Cet impact, Nola l’a assurément avec les Phillies. Il a remporté les gros «matchups». Il apporte une importante stabilité au sein d’une jeune équipe talentueuse, mais inconstante. Nola est la raison numéro un pourquoi les Phillies sont encore dans la course en septembre.
En date d’aujourd’hui, il a mon vote pour le joueur le plus utile dans la Nationale.
